Affaire Mila : la jeune fille et sa famille "font l'objet d'une protection particulière de la police nationale", indique Christophe Castaner
La jeune fille, menacée de mort en ligne après avoir critiqué l'islam dans une vidéo, est par ailleurs déscolarisée depuis.
"Mila et sa famille font l'objet d'une vigilance particulière, pour les protéger, de la part de la police nationale", a annoncé mardi 4 février le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, lors des questions au gouvernement. Contacté par franceinfo, le cabinet du ministère de l'Intérieur précise qu'il ne s'agit pas d'une surveillance rapprochée avec des fonctionnaires de police dédiés à sa protection, mais d'une "vigilance" des services de gendarmerie locaux.
L'adolescente, menacée de mort en ligne après avoir critiqué l'islam sur instagram, est par ailleurs déscolarisée depuis. "On est en lien étroit avec sa famille pour lui trouver un nouvel établissement scolaire. C'est très compliqué parce que sa vidéo a été beaucoup relayée, que son visage est connu et qu'il faut évidemment garantir sa sécurité dans l'établissement et aux abords de l'établissement s'il y a connaissance de l'endroit où elle est scolarisée", a aussi expliqué sur France Inter mardi Gabriel Attal, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse.
"Je ne regrette absolument pas mes propos"
"Je ne regrette absolument pas mes propos, c'était vraiment ma pensée", a par ailleurs déclaré lundi soir la jeune fille sur le plateau de l'émission "Quotidien" sur TMC. "Je m'excuse un petit peu pour les personnes que j'ai pu blesser, qui pratiquent leur religion en paix, et je n'ai jamais voulu viser des êtres humains, j'ai voulu blasphémer, j'ai voulu parler d'une religion, dire ce que j'en pensais", a-t-elle cependant précisé.
Le 19 janvier, la jeune adolescente avait répliqué à des insultes homophobes sur son compte instagran en qualifiant notamment le Coran de "religion de haine". "Votre religion, c'est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul, merci, au revoir", avait-elle également ajouté.
Deux procédures ont été engagées par le parquet de Vienne dans cette affaire : l'une pour "menaces de mort, menaces de commettre un crime, harcèlement et usage de données personnelles en vue de nuire" et la seconde pour "provocation à la haine raciale". Cette seconde enquête, qui visait l'adolescente, a depuis été classée sans suite.
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