Régimes spéciaux : première réunion à la RATP, aux salariés de se prononcer
Ce n'était que la première réunion, la première normalement d'une longue série. Elle vient de se terminer, au siège de la RATP. Direction, syndicats et représentants de l'Etat se sont donc retrouvés, pour parler surtout du calendrier.
Selon Gérard Leboeuf, secrétaire général de la CGT à la RATP, les discussions ont permis d'apporter trois réponses : “le calendrier aborde l'ensemble des questions et il n'y a pas d'interdit”, “le gouvernement est d'accord pour ne pas se borner au délai de négociation d'un mois sur les questions de pénibilité”, et “dès lundi, le PDG de la RATP pourra faire des propositions sur l'intégration des primes dans le calcul de pensions”. “On a fait le maximum” conclut-il.
Le PDG de l'entreprise, lui, s'est dit “satisfait du caractère constructif” de cette première réunion. “Il n'y a plus aucune raison dans ces conditions de prolonger la grève actuelle”, ajoute Pierre Mongin.
A charge pour les salariés de se prononcer, maintenant, sur la poursuite, ou non, de la grève. Le syndicat majoritaire, la CGT, leur laisse la libre-appréciation. FO, de son côté, maintient ses préavis de grève. Car “tout est flou”, explique le secrétaire général, Patrick Deckmyn.
Même configuration prévue cet après-midi à la SNCF. Pour convaincre les six fédérations cheminotes (CGT, FO, CFTC, Unsa, CFE-CGC et Sud) de s’asseoir à la table des négociations, la SNCF a prévu un train de mesures pour accompagner la réforme des régimes spéciaux, comme la mise en place d’une retraite complémentaire. Des mesures estimées entre 80 et 100 millions d’euros par an.
Le tout, dans un climat plutôt tendu. Des actes de malveillance ont été commis cette nuit sur des lignes à grande vitesse (voir les conditions de trafic).
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A EDF et GDF, la grève est "derrière nous"
Du côté de l’énergie, patronat et syndicats ont décidé de se retrouver dès aujourd'hui, puis deux fois par semaine, pour poursuivre leurs négociations sur les régimes spéciaux de retraite. Les discussions ont permis de déterminer le calendrier et la méthode de négociation.
La fermeté du gouvernement
Le gouvernement "ne pourra pas bouger sur les principes". François Fillon a donné le "la" dès lundi soir pour les premières réunions de négociations à la SNCF et à la RATP.
Ce qui n’était "pas négociable" avant la grève semble ne pas l’être beaucoup plus au 8è jour de conflit et de fortes perturbations dans les transports en commun. En revanche, "il y a beaucoup de sujets sur la table", concède le Premier ministre. Mais depuis le début du mouvement social, le gouvernement se montre déterminé à ne pas céder sur trois piliers de la réforme :
- le passage de 37,5 à 40 annuités de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein
- l’instauration d’un système de décote en cas de trimestres de cotisation manquants
- l'indexation des retraites sur les prix et non plus sur les salaires.Lors de la séance de questions d'actualité à l'Assemblée nationale hier, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a réitéré sa demande d'une "dynamique de reprise". souhaitant "sortir par le haut et le plus tôt possible" de la crise.
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