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Régimes spéciaux : le compte à rebours des négociations

Six syndicats appellent à une grève reconductible à la SNCF à compter du 13 novembre au soir. Ceux de la RATP et de l'énergie menacent de s'y joindre si le ministre du Travail Xavier Bertrand n'apporte pas "en début de semaine prochaine" "des réponses" et ne "modifie pas le cadre général" de la réforme des régimes spéciaux…
Article rédigé par franceinfo
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Xavier Bertrand a affiché sa fermeté sur les principes de la réforme, tout en envoyant un petit signe d'ouverture, en direction des syndicats les moins virulents, quant aux modalités de mise en œuvre de la décote, c'est-à-dire une pension de retraite minorée en cas de départ avant d'avoir cotisé 40 années. Objectif : "qu'un agent qui s'impliquerait dans la réforme, qui avancerait avec la réforme ne soit pas pénalisé en terme de pouvoir d'achat", a-t-il déclaré à l'Assemblée nationale.

La CFDT, qui ne s'oppose pas aux passages à 40 années de cotisation, a soumis au ministre des propositions de négociation sur la mise en œuvre de cette décote, c'est-à-dire une entrée en vigueur à un taux très progressif d'année en année à partir de 2012 et non 2010 comme prévu actuellement. Elle demande par ailleurs que l'alignement à 40 ans de cotisation se fasse d'ici à 2014 au lieu de 2012. Ce sont des réponses notamment sur ces questions précises que certains syndicats attendent.

Hier, si six fédérations syndicales de cheminots sur huit (CGT, FO, CFTC, Sud-Rail, UNSA, CGC) ont appelé à une grève reconductible à la SNCF à compter du 13 novembre à 20h, la CFDT a clairement indiqué qu'elle réservait sa réponse, dans l'attente de celles du gouvernement. La Fédération générale autonome des agents de conduite (FGAAC), déjà engagée dans un processus de négociations avec la SNCF, a, de son côté, précisé qu'elle ne devrait pas se joindre au mouvement.

Du côté de la RATP, si la majorité des organisations se déclarent chacune favorable à une grève reconductible à la même échéance que celle fixée par les fédérations de cheminots, les syndicats ont préféré ajourner leur décision à la semaine prochaine "pour conserver une position unitaire", selon la CGT. Du côté des fédérations de l'énergie, qui représentent notamment les agents d'EDF et de GDF eux aussi concernés par les régimes spéciaux. Cinq d'entre elles (CGT, CFDT, FO, CFTC et CGC) menacent d'appeler à une grève le 14 novembre si le gouvernement ne revoit pas le "cadrage" de la réforme des régimes spéciaux.

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