Réactions mitigées à la stratégie sociale du gouvernement
"Mission impossible". Le mot est de Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, mais il résume bien l'état d'esprit des leaders syndicalistes. Le président n'a donné que 15 jours aux partenaires sociaux pour négocier. Et ça commence dès aujourd'hui : cet après-midi, le ministre du travail, Xavier Bertrand, reçoit la CFTC et les syndicats de la SNCF. Des délais trop courts, selon les syndicats, qui sont par ailleurs très divisés sur le fond des réformes sociales proposées par Nicolas Sarkozy.
Le Medef, lui, se félicite des mesures annoncées. Laurence Parisot parle d'un "discours fondateur".
Le discours a été également très suivi par la population, surtout par les principaux concernés par la réforme. C'est le cas des cheminots et des électriciens, qui pourraient voir disparaître leurs régimes spéciaux de retraite.
Côté politique, si les réactions sur le fond ne sont évidemment pas les mêmes à droite et à gauche, plusieurs responsables des deux bords estiment que le président a été trop prudent. Ses réformes ne vont pas assez loin.
La gauche s'est réunie hier dans un "comité de riposte". Huit formations, dont le PS, le PCF, les Verts et la LCR, se sont fendues d'un communiqué commun : "Les Français subissent une atteinte importante à leur pouvoir d'achat et se trouvent confrontés à la plus vaste offensive antisociale de ces cinquante dernières années".
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