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Rassemblement pro-Gaza à Paris : des heurts avec la police

Selon des estimations provisoires, environ 5.000 personnes se sont massées sur la place de la République à Paris pour manifester leur soutien aux Palestiniens de Gaza, malgré l'interdiction prononcée par le ministère de l'Intérieur. Dans un climat de tension, la manifestation dégénère à Paris, tandis qu'à Lyon, 10.000 personnes défilent dans le calme pour un rassemblement autorisé.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Un drapeau israélien brûlé sur la place de la République à Paris. © Maxppp)

Une cinquantaine d'interpellations se sont produites sur la place de la République à Paris, où environ 5.000 personnes se sont regroupées pour soutenir les Palestiniens de Gaza, malgré l'interdiction prononcée par le ministère de l'Intérieur. Une trentaine d'entre elles ont été suivies d'un placement en garde à vue. Dans un climat tendu, des drapeaux israéliens ont été brûlés, de jeunes hommes ont escaladé la colonne qui se dresse au centre de la place et activé des fumigènes aux couleurs de la Palestine, tandis que des slogans  "Israël hors de Palestine, il est fini le temps des colonies", "Israël assassin, Hollande complice" ou encore "Israël, casse-toi, la Palestine n'est pas à toi" montaient de la foule rassemblée sur l'esplanade.

Consignes de fermeté

Ce rassemblement interdit est encadré d'un important dispositif de sécurité. Les forces de l'ordre ont reçu des consignesde fermeté pour "intervenir très rapidement et interpeller " en cas notamment de "manifestation ou de slogans antisémites ". De fait, vers 17h, elles sont intervenues dans que la raison précise en soit connue. Des témoins sur place ont constaté des jets de projectiles vers les gendarmes mobiles, notamment des canettes. Les forces de l'ordre ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes et ont entrepris de disperser le groupe de manifestants qui les a pris à partie.

 

 

  (Des manifestants pro-Gaza place de la République avec des drapeaux français, palestiniens, de divers pays arabes et le drapeau noir qui a provoqué la polémique. © RF Nathanaël Charbonnier)

 "Cette manifestation est illégale, mais pour nous elle est plus que légitime. Il s'agit de manifester notre solidarité avec un peuple qui est en, train de se faire massacrer "

explique Hugo, jeune militant du NPA dont la figure emblématique, Olivier Besancenot, était lui aussi présent sur la place, où un service d'ordre improvisé tente d'isoler les éléments les plus agités du reste des manifestants.

 

Le calme est finalement revenu en début de soirée. Les débats semblent se limiter à un abribus brisé et des pierres lancées contre des commerces.

 

Le contraste est en tout cas saisissant avec la manifestation de Lyon, autorisée celle-là, où 10.000 personnes ont défilé à l'appel du collectif Palestine69, entre la place Bellecour et la place des Terreaux. Les manifestants étaient encadrés par un service d'ordre très efficace. A Clermont-Ferrand, ils étaient quelque 400 manifestants à s'être rassemblés sur le même thème et environ 600 à Saint-Etienne. Toutes ces manifestations se sont déroulées dans le calme.

 

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