Quotas : la ministre "enterre l'affaire" ? Le Cran porte plainte
" Est-ce une enquête véritable, ou un simulacre, un écran de fumée destiné à faire illusion ou à cacher la vérité ?" Manifestement, la décision de Chantal Jouanno de ne poursuivre en justice aucun des dirigeants de la Direction technique nationale et de soutenir publiquement Laurent Blanc avant même son audition, non seulement n'a pas rasséréné le Cran, mais l'a rendu surtout plus soupçonneux que jamais. De là, cette tribune publiée aujourd'hui dans Le Monde et intitulée Fédération française de football : pourquoi nous déposons plainte
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Alors que le collectif Banlieues Respect a décidé que l'affaire était "close", le Cran lui voit rouge et décide pour de bon de porter plainte. Son porte-parole reste manifestement sur sa faim, après la remise des premières conclusions des commissions d'enquêtes, qui ont totalement dédouané le sélectionneur et renvoyé la FFF à ses seuls dysfonctionnements. Pourtant, le verbatim de la fameuse réunion de la DTN publié par Mediapart est, selon lui, confondant et illustrerait, s'il était avéré, la xénophobie et le racisme de ses participants.
Objectif donc pour Louis-Georges Tin : savoir, au terme d'une véritable enquête judiciaire, s'il y a eu, oui ou non, discrimination institutionnelle au sein de la FFF. Si ces quotas existent vraiment, notamment à Lyon, comme le suggére Mediapart qui a dévoilé l'affaire. Où se trouvent les graphiques, listes, fichiers qui auraient circulé. Et surtout si tout cela est "conforme à la loi".
_ Selon Reuters, d'autres associations de lutte contre le racisme pourrait lui emboîter le pas, et déposer plainte à leur tour.
Cécile Quéguiner, avec agences
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