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Quotas discriminatoires dans le foot : Mediapart accuse, la FFF dément

Le site Internet Médiapart publie une enquête dans laquelle il accuse plusieurs dirigeants de la Fédération française de football d'avoir approuvé des "quotas discrimatoires officieux" raciaux pour la sélection des joueurs. Les principaux interressés démentent.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS / Charles Platiau)

Le site Internet Mediapart publie une enquête dans laquelle il assure que des "quotas discrimatoires officieux" raciaux ont été approuvés par "plusieurs dirigeants de la Fédération française de football, dont le sélectionneur Laurent Blanc".

"Pour les plus hautes instances du football français, l'affaire est
entendue : il y a trop de noirs, trop d'arabes et pas assez de blancs sur les terrains", affirme Mediapart.

_ "D'après des sources internes à la FFF, scandalisées par le procédé, des consignes ont été données en ce sens ces dernières semaines à différents responsables de centres de formation, notamment l'Institut national français (INF) à Clairefontaine", poursuit Mediapart.

Selon le site d'information, la FFF envisage de limiter à 30 % le nombre de joueurs d'origine africaine dans les centres de formation...

Les intéressés ont très vite réagi
Laurent Blanc récuse ces propos "ineptes et contraires à sa philosophie". "Laurent Blanc est outré qu'on puisse le mettre en cause de la sorte, toute discrimination étant insupportable à ses yeux, il répète que jamais il ne cautionnerait cela", a expliqué Philippe Tournon, chef de presse de l'équipe de France.

_ "Je n'ai jamais entendu parler de ça et ça m'étonnerait franchement", a indiqué Fernand Duchaussoy, président de la FFF.

Réaction de la ministre des sports

"C'est inimaginable parce que c'est contraire à l'histoire et à l'esprit de
la Fédération française de foot, c'est surtout contraire à la loi et à la
Constitution", a réagi de son côté la ministre des sports Chantal Jouanno. Elle demande à la Fédération de "faire toute la lumière sur le sujet".

L'article de Mediapart a été ajouté à l'ordre du jour du conseil fédéral de
ce vendredi.

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