Quimper : manifestations, bonnets rouges et débordements ?
Le rassemblement de samedi
dernier dans le Finistère avait dégénéré. Lors d'une manifestation contre l'écotaxe,
un manifestant avait eu la main arrachée par une grenade. Et même si l'écotaxe a été suspendue cette semaine, les Bretons vont manifester ce samedi pour l'emploi
dans leur région.
Les autorités craignent des
débordements. Jean-Marc Ayrault a mis en garde contre toute "spirale de
la violence ". Les appels au calme de plusieurs organisations, notamment
syndicales, se sont multipliés. Certains syndicats se sont même désolidarisés
de l'appel à manifester. Le père de Mickaël, le jeune homme blessé lors de la
manifestation de samedi dernier, a également appelé à l'arrêt des violences. Par soucis d'apaisement, le préfet du Finistère
a fait procéder au démontage du portique de Pont-de-Buis, qui avait cristallisé
les tensions.
A VOIR ►►► Vie et mort du
portique écotaxe de Pont-de-Buis
Rideaux baissés
Par précaution, la
mairie de Quimper a ordonné le démontage du mobilier urbain et la préfecture a
interdit l'accès au centre-ville aux tracteurs. L'association locale de
commerçants Les Vitrines a pour sa part demandé à ses membres de baisser les
rideaux durant une heure samedi en soutien à la manifestation.
Les organisateurs (des
groupements professionnels, le maire DVG de Carhaix, Christian Troadec, et le
syndicat FO) ont toutefois assuré que le rassemblement, qui débutera à 15h,
se déroulerait dans le calme.
"On se prépare à
quelque chose de dur" (membre du cabinet de Manuel Valls)
Le ministère de l'Intérieur
craint des violences en fin de cortège. Selon le préfet du Finistère,
Jean-Luc Videlaine, la manifestation risque notamment d'être émaillée de rixes
entre groupuscules d'extrême droite et d'extrême gauche.
Cinq à six unités d'escadrons
mobiles, soit près de 600 hommes seront mobilisés. Il faut ajouter à cela les
effectifs en uniformes et en civil pour procéder aux interpellations si besoin.
Bonnets rouges de chez Armor
Lux
Les milliers de manifestants attendus seront coiffés
de bonnets rouges. Les bonnets rouges des Bretons de 2013 sont tricotés chez Armor Lux à Quimper. Le groupe est devenu le symbole du Made in France après la publication de la photo d'Arnaud Montebourg dans une marinière. 6.000 bonnets rouges auraient été vendus. Le prix : entre 7 et 11 euros.
"Tout le monde veut le bonnet rouge"
(responsable du magasin Armor Lux)
Le symbole de la révolte des bonnets rouges est toujours resté vivace en Bretagne, donnant son nom notamment à une bière et à des bars, comme à Rennes où "Le Papier timbré" jouxte le "1675", établissement récemment ouvert par l'indépendantiste breton et ancien héraut anti-CPE Gaël Roblin.
L'INFO POLITIQUE ►►► Qui sont précisément ces manifestants qui font de
la résistance en Bretagne
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