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Quand la SNCF délocalise ses services informatiques

IBM, qui vient de remporter le contrat de surveillance du fonctionnement des logiciels de la SNCF, a confié cette mission à ses filiales d'Europe de l'Est et en Espagne. Du coup, depuis le début de l'année, l'entreprise Steria forme ses remplaçants... venus de Pologne et de République tchèque.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

C'est une histoire qui n'est pas sans en rappeler une autre, qui a défrayé la chronique pendant l'été : le Stif, qui gère les transports en Ile-de-France, a choisi un nouveau prestataire pour ses centres d'appels téléphoniques. Un prestataire qui dispose d'un centre au Maroc. Tollé politique... A tel point que la région Ile-de-France a été fermement priée par le gouvernement de reprendre son appel d'offres.

L'histoire se répéterait-elle, cette fois à la SNCF ? Le journal Le Parisien révèle que la compagnie de chemins de fer va délocaliser une partie de ses services informatiques. Précisément, le pilotage des applications informatiques - la surveillance du fonctionnement des logiciels et des ordinateurs.

Au début de l'année 2012, la société française Steria, qui travaillait pour la SNCF depuis 1999, a perdu le marché. Au profit du géant américain IBM. Qui a confié le marché à ses filiales de l'Europe de l'Est. En toute légalité... Du coup, depuis le début de l'année, les techniciens de Steria, raconte le journal, forment leurs remplaçants, des Polonais et des Tchèques.
Quant au service informatique des ressources humaines, il est en partance pour l'Espagne. La surveillance informatique du fret est, elle, basée au Maroc depuis déjà une dizaine d'années. 

500 emplois supprimés ?

"260 emplois de sous-traitants vont être supprimés, et 45 postes de cheminots non remplacés. D'ici à 2013, ce sont 500 emplois qui vont disparaître" , déplore Hervé Giudici, le secrétaire général de l'Union fédérale des cadres et agents de maîtrise de la CGT cheminots.

La direction de la SNCF confirme, et relativise : "150 postes en Europe sur 260.000 postes à la SNCF, c'est tout à fait marginal" , explique Guillaume Pépy, le patron.


Guillaume Pépy, le président de la SNCF, estime ne rien faire d'illégal. D'autant que les délocalisations sont très marginales.

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