Cet article date de plus de treize ans.

Quand la crise fragilise la santé des Français…

Certes, les Français plébiscitent leur système de santé. Certes, ils ont conscience d’être parmi les mieux remboursés. Pourtant, pour cause de crise, un quart des assurés confient avoir annulé ou reporté des soins dentaires, une opération chirurgicale, un examen ou un achat de médicaments. C’est ce que révèle le 4ème baromètre Cercle Santé-Europ Assistance, qui sera rendu public le 25 septembre.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Les résultats de ce 4ème baromètre européen du Centre santé société , divulgués au compte-goutte paraissent, à première vue, contradictoires.

Les Français contents de leur système de santé…

61% s’en disent satisfaits, 67% convaincus que c’est ici qu’on se fait le mieux soigner et 69% que la France est le pays qui rembourse le plus.

… mais rognant sur les dépenses de soin

23% des assurés interrogés auraient en effet déclaré avoir renoncé à se soigner ou reporté des soins, à cause de la crise économique. Un phénomène qui s’amplifierait : ils seraient 23% aujourd’hui à sacrifier leur bonne forme, faute de moyens, contre 11% seulement il y a un an.
_ C'est d'ailleurs la même proportion qu'en Pologne ou aux États-Unis !

La faute aux franchises et déremboursements ?

Peut-être. Le reste à charge pour les ménages français, après remboursements par la Sécurité sociale et les complémentaires santé n'a cessé d'augmenter entre 2005 et 2008, pour se stabiliser depuis à 9,4%, selon les chiffres de la Drees, publiés la semaine dernière. Mais le nouveau plan du gouvernement pour maîtriser les dépenses de santé prévoit manifestement encore des déremboursements.

Selon le baromètre, 28 % des Français seraient ouverts à l'idée de "payer davantage de franchise pour chaque acte médical". Mais un tiers préconisent plutôt une hausse des impôts ou des cotisations obligatoires.

Une enquête réalisée par téléphone par l'institut CSA auprès de 3.600 personnes réparties sur huit pays (sept pays européens et les États-Unis), entre le 1er juin et le 9 juillet dernier.

Cécile Quéguiner

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.