Prud’homales : un scrutin test pour les syndicats
L’objectif premier de cette élection est de renouveler les 14.512 conseillers chargés de trancher les litiges du travail, lorsqu’employeur et salarié n’ont pas réussi à régler le conflit à l’amiable.
Mais les résultats donneront également une photographie très attendue d’un paysage syndical qui sera bouleversé dans les prochaines années par la loi. Le texte voté l’été dernier enclenche une profonde réforme des règles du dialogue social. Chaque syndicat pèsera alors dans les négociations sont poids en voix.
En effet, d’ici cinq ans, pour avoir le droit de négocier un accord d’entreprise, un syndicat devra avoir rassemblé au moins 10% des voix aux élections professionnelles, et au moins 8% aux niveaux de la branche et interprofessionnel. Dans ce contexte, les prud’homales auront un impact politique et psychologique, bien que ce ne soit pas le scrutin d’aujourd’hui qui détermine la représentativité.
L’enjeu est particulièrement important pour les "petits" syndicats. CGT, CFDT et FO ne craignent pas pour leur survie. La CFTC et la CFE-CGC bénéficiant d’une "présomption irréfragable de représentativité", vont avoir un aperçu du chemin à parcourir pour conserver leur place à la table des négociations. Unsa et Solidaires, les deux organisations non-représentatives, comptent, elles, sur leur score d’aujourd’hui pour amorcer la conquête de leur représentativité.
Gilles Halais avec agences
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