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Prostitution : débat autour de la pénalisation des clients

La question de la prostitution fait à nouveau débat. Ce mardi après-midi, un rapport parlementaire était rendu public. Il préconise notamment de ne plus pénaliser les prostitués mais plutôt les clients. De leur côté, une partie des travailleurs du sexe estime que ces possibles sanctions contre leurs clients ne feraient que dégrader leur situation.
Article rédigé par Ouafia Kheniche
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Alice Serrano Radio France)

Un rapport d'information parlementaire sur
la prostitution a été rendu public mardi, avant l'arrivée prochaine d'une loi qui
sanctionnerait les clients et abrogerait le délit de racolage public à
l'encontre des prostituées.

6 mois d'emprisonnement et 7.500 euros d'amende

Dans ce texte, déposé par la délégation aux droits de femmes, les clients seraient
sanctionnés progressivement. Dans un premier temps, ils écoperaient d'une
contravention de 5e classe punie par une amende de 1.500 euros maximum. S'ils
récidivaient, cela constituerait alors un délit passible de 6 mois d'emprisonnement
et de 7.500 euros d'amende.

Ce rapport, porté par la députée socialiste
Maud Olivier
, entend notamment "rendre notre territoire dissuasif pour les
réseaux de proxénétisme et de traite
" et "dissuader le client de
pérenniser les situations de violence que son comportement crée et
entretient
". 

Bientôt une loi

Au total, le texte évoque 40
recommandations et  "se traduira par
le dépôt d'une proposition de loi
", toujours selon la députée.

Par ailleurs, une cinquantaine de
personnes ont protesté aux abords de l'Assemblée, à l'appel notamment
d'associations de prostituées. Elles estiment que la  pénalisation du client ne fera que dégrader
leur situation.

Le rapport souhaite aussi abroger le
délit de racolage public, qui a entraîné "peu de condamnations" mais
mobilisé beaucoup de policiers. La sénatrice EELV Esther Benbassa a proposé et obtenu le
vote d'une loi en ce sens au Sénat en mars dernier.

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