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Prix du lait : négociations secrètes mercredi en vue d’un accord

Les négociations devaient ne reprendre que vendredi. La réunion se tient finalement ce mercredi après-midi dans un lieu "top secret". Producteurs, industriels et coopératives doivent parvenir à un accord sur le prix du lait pour les mois à venir…
Article rédigé par franceinfo
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La reprise des négociations, prévue initialement pour vendredi, fait suite à la journée d’actions des producteurs, qui s’étaient invités jeudi dernier aux sièges de plusieurs groupes industriels et de coopératives. C’était jeudi qu’expirait l’ultimatum que les producteurs avaient lancé, pour obtenir des hausses de prix.

Dans le collimateur des producteurs, les groupes Bel (Vache Qui Rit), Bongrain (Caprice des Dieux) et Lactalis (camembert Président), et les coopératives laitières Sodiaal (Yoplait) et Laita, accusés de ne pas respecter les accords conclus à l’issue de la crise de l’été 2009. Ces accords prévoyaient une hausse de prix de près de 10% (ou 31 euros pour 1.000 litres) des prix du lait sur l’ensemble de l’année 2010.

Le lait allemand moins cher

Jeudi, Bel avait débloqué la situation en annonçant une hausse des prix payés à ses fournisseurs en 2010 : 301 euros pour 1.000 l, soit 10% de plus qu'en 2009.
_ Autre poids lourd, Lactalis a accepté de faire de même. Mais la position des autres mastodontes du secteur est plus incertaine. Ils réclament un engagement aux producteurs, sur une réduction de l'écart de prix entre le lait français et le lait allemand, moins cher.

Signe encourageant : le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire affirme que le gouvernement est prêt à financer un plan de développement "de plusieurs millions d’euros" dans les filières lait et élevage, à condition qu’un accord soit trouvé entre producteurs et acheteurs.

En cas de nouvel échec des discussions ce mercredi, les producteurs de lait reprendront les opérations de boycott et de stickage de produits dans les rayons. Voire des formes d’action plus musclées, à la hauteur du désespoir des éleveurs qui travaillent à perte depuis des mois.

Gilles Halais, avec agences

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