Prix du lait : l'ultimatum des producteurs aux industriels
Dans huit jours, c'est la négociation ou le conflit. Les trois syndicats majoritaires de producteurs de lait - FNSEA, Jeunes Agriculteurs, et Fédération nationale des producteurs de lait - ont lancé un véritable ultimatum aux industriels du secteur. “A partir d'aujourd'hui, il y a un compte à rebours qui court jusqu'au 12 août”, préviennent-ils. Si à cette date, les industriels et les coopératives laitières ne sont pas revenus à la table des négociations pour fixer un prix au lait pour le troisième trimestre, ils se rendront devant les sièges sociaux des entreprises concernées pour leur “demander des comptes”. Ils ne connaissent en effet toujours pas le prix du lait qu'ils ont déjà livré.
“En attendant cette date, nous allons généraliser la campagne de stickage des produits des industriels qui n'appliquent pas l'augmentation des prix du lait”, annonce Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA, principal syndicat agricole français. Cette campagne vise à débarquer sur les points de vente de produits laitiers, principalement les supermarchés, et coller sur les articles de certaines marques des autocollants pour avertir les consommateurs.
Les entreprises visées sont notamment Bel, fabricant la vache qui rit,
Bongrain (Caprice des Dieux) et Lactalis (Camembert Président), accusés par les producteurs de lait de manquer à un accord de juin 2009 et de ne consentir à revoir le prix d'achat du lait que quand les cours baissent, pas quand ils remontent comme c'est le cas actuellement.
En vertu de l'accord passé l'an dernier, les producteurs demandent une revalorisation des prix de plus de 10% sur l'ensemble de l'année, soit une hausse de 31 euros la tonne de lait qui se négocie actuellement autour de 300 euros.
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