Prix du gazole: les pêcheurs haussent le ton
A Saint-Gilles-Croix-de-Vie, des bateaux et un câble fermaient l'accès au port de plaisance de Saint-Gilles depuis l'aube. Les pêcheurs, quant à eux, sont restés à quai. Sur l'île d'Yeu, au large de Saint-Gilles, les marins ont également décidé aujourd’hui de se mettre en grève à compter de dimanche et ce jusqu'à mercredi, selon le secrétaire du comité local des pêches, Sébastien Chauvet. Quant au blocus total du port des Sables d'Olonne, entamé le 10 mai, il était maintenu aujourd’hui.
Les pêcheurs espèrent obtenir du gouvernement un soutien financier pour compenser la hausse du gazole, qui bat des records et qu'ils paient environ 0,70 euro le litre. Au Guilvinec (Finistère), où s'est tenue une réunion à huis clos du comité de crise, la tendance était également à l'attente, selon Robert Bouguéon, président du comité local des pêches.
"Nous attendons la réunion (du comité de suivi) de Michel Barnier mercredi et (le comité de crise du Guilvinec) se réunira à nouveau jeudi soir". Le sentiment qui prédomine chez les pêcheurs, "c'est le raz-le-bol, surtout de la part des matelots. Beaucoup n'ont plus confiance, surtout quand ils sont sans salaire", a-t-il déploré.
Concernant "les contrats bleus" (mis en place dans le cadre du plan Barnier et qui seront opérationnels au 1er juin), il a estimé qu'il s'agirait d'"un coup de pouce" mais que ça n'allait "pas suffire car le pétrole grimpe trop vite". En signant ces "contrats bleus", les pêcheurs s'engageront à pratiquer une "pêche durable" et recevront une rémunération versée notamment grâce au produit de l'écotaxe de 2% payée par les distributeurs sur la vente du poisson.
Caroline Caldier avec agences
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