Sarthe : un surveillant légèrement blessé après avoir été agressé par un jeune détenu
Un surveillant de la maison d'arrêt de Coulaines (Sarthe) a été légèrement blessé jeudi à l'entrejambe et au visage par un détenu, a rapporté vendredi France Bleu Maine.
Un surveillant pénitentiaire de la maison d'arrêt de Coulaines, près du Mans (Sarthe), a été agressé, jeudi 11 janvier 2018 vers 9h15, par un jeune détenu, a rapporté vendredi France Bleu Maine. Le surveillant a été frappé à l'entrejambe et au visage.
Le détenu de droit commun souhaitant se rendre à l'infirmerie s'est impatienté et a tambouriné sur la porte de sa cellule. Lorsque le surveillant a ouvert, il a soudainement été agrippé et attiré à l'intérieur de la cellule. Le prisonnier l'a alors frappé au bas-ventre, puis au visage. Emmené aux urgences, le surveillant s'est vu prescrire cinq jours d'incapacité temporaire de travail.
"Déchaînement de violence ingérable"
Le délégué syndical Force ouvrière (FO) de l'établissement, Arnaud Bailly, a dénoncé un "déchaînement de violence ingérable" et estimé que cette agression était un nouvel exemple du climat délétère qui règne dans les prisons françaises, alors qu'une agression encore plus grave s'est produite le même jour dans un établissement du département du Pas-de-Calais, à Vendin-le-Vieil.
"Ce déchaînement de violence est ingérable pour un personnel pénitentiaire, estime Arnaud Bailly, qui travaille depuis onze ans à la maison d'arrêt de Coulaines. Vous venez au travail, vous ne vous attendez pas à vous faire cracher dessus ou prendre un bol d'urine à la figure."
Le surveillant compte porter plainte
Le détenu responsable de l'agression à la maison d'arrêt de Coulaines a été transféré au quartier disciplinaire, en attendant que la commission de discipline de l'établissement se réunisse. Le surveillant agressé, toujours sous le choc, compte porter plainte, selon Arnaud Bailly.
Vendredi matin, en soutien à leur collègues agressés dans le Pas-de-Calais et dans la Sarthe, le personnel de la maison d'arrêt de Coulaines a pris, comme dans de nombreuses prisons françaises, son service avec quinze minutes de retard.
La direction de la maison d'arrêt de Coulaines a confirmé à France Bleu Maine cette agression, mais n'a pas souhaité faire de commentaire.
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