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Prisons : le nombre de détenus en France atteint son plus haut historique en novembre, avec 72 809 personnes derrière les barreaux

Le précédent "record", soit 72 575 détenus, avait été enregistré en mars 2020, à la veille du confinement décidé pour lutter contre la pandémie de Covid-19. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des surveillants dans le centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis (Essonne), le 31 mars 2022.  (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Le nombre de détenus en France a atteint son plus haut historique au mois de novembre, selon les données statistiques du ministère de la Justice. Les établissements pénitentiaires français comptaient, au 1er novembre, 72 809 détenus pour 60 698 places opérationnelles, soit une densité carcérale de 120%, contre 115,4% il y a un an.

Le précédent "record" – 72 575 détenus – avait été enregistré en mars 2020, à la veille du confinement décidé pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et qui avait entraîné une chute drastique du nombre de prisonniers. Les statistiques étaient remontées régulièrement depuis, jusqu'à frôler ce plus haut historique, avec 72 350 personnes incarcérées au 1er octobre.

La densité carcérale en hausse

Sur une année, on dénombre 2 997 prisonniers en plus – ils étaient 69 812 au 1er octobre 2021 –, soit une hausse de 4,3%. Selon les chiffres officiels du ministère, 15 469 détenus sont actuellement en surnombre par rapport aux places disponibles dans les établissements pénitentiaires (contre 13 170 il y a un an). En raison de cette surpopulation, 2 225 sont contraints de dormir sur des matelas posés à même le sol. Selon les données du ministère, 3,5% des personnes incarcérées sont des femmes et 0,8%, des mineurs.

Plus du quart des détenus (26,9%) sont des prévenus, c'est-à-dire des personnes en attente de jugement – et donc présumés innocents. La densité carcérale dans les maisons d'arrêt, où sont incarcérés ces prévenus et les condamnés à de courtes peines, grimpe à 142,8%.

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