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La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, dévoile l'implantation des 15 000 futures places de prison

Quelque 7000 places doivent être livrées d'ici à 2022, puis 8000 autres d'ici à 2027.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, lors d'une visite de la nouvelle prison d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), le 18 octobre 2018. (GERARD JULIEN / AFP)

La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a dévoilé l'implantation des 15 000 places futures places de prison prévues dans son plan pénitentiaire, dont 7 000 doivent être livrées d'ici 2022 (le reste sera livré d'ici à 2027). Le programme immobilier pénitentiaire est "très diversifié car les situations des détenus sont très différentes les unes des autres et nous devons les traiter différemment", a expliqué la garde des Sceaux, jeudi 18 octobre à la nouvelle prison d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).

L'objectif est de réduire le taux d'occupation 

L'objectif du gouvernement est de réduire le taux d'occupation des prisons (notamment dans les maisons d'arrêt), alors que la France comptait 70 164 détenus au 1er septembre pour moins de 60 000 places.

Le gouvernement a dévoilé les sites retenus pour les nouvelles places de prison prévues un plan pénitentiaire. (DIRECTION DE L'ADMINISTRATION PENITENTIAIRE)

Au côté de 2 500 places créées dans des maisons d'arrêt "classiques", mais avec un "haut niveau de sécurité", notamment dans la prison parisienne de la Santé réhabilitée, la garde des Sceaux s'est engagée à construire "2 000 places d'ici 2020" dans des Structures d'accompagnement vers la sortie (SAS). Elles doivent prendre en charge des détenus en fin de peine ou condamnés à moins d'un an de prison.

Des structures pour préparer la sortie des détenus

"Il faut leur donner de l'autonomie, les préparer à la sortie, a souligné Nicole Belloubet. Assez similaires aux actuels quartiers pour peines aménagées (QPA), les SAS seront situés en zone urbaine ou péri-urbaine et rattachés administrativement à un établissement pénitentiaire. Seize sites ont été choisis, d'une capacité allant de 60 à 180 places. Cinq de ces SAS seront implantés en région parisienne, les autres le seront à Lille, Colmar, Caen, Grenoble, Toulon ou Montpellier.

Alors que l'Ile-de-France compte déjà une demi-douzaine de maisons d'arrêt (destinées aux prévenus en attente de jugement ou aux condamnés à moins de deux ans de prison), Nicole Belloubet a confirmé ou annoncé la construction de plusieurs nouveaux établissements pénitentiaires à horizon 2027 : trois de 700 places chacun à Tremblay-en-France, Noiseau et Melun, et un de 600 places dans le Val-d'Oise.

Des maisons d'arrêt doivent également voir le jour dans la décennie à Alès, dans le Gard (500 places), à Angers (400) ou à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane (500). La chancellerie a par contre abandonné plusieurs projets de nouvelles prisons lancés en février 2017 par l'ex-garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, dont ceux de Narbonne, Nantes ou Cherbourg.

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