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Il est "indispensable" de créer de nouvelles places pour hospitaliser des détenus atteints de troubles mentaux, selon un rapport

Ce rapport des Inspections des affaires sociales et de la justice, commandé par le gouvernement et publié jeudi, prône la création de quelque 150 places dans cinq régions. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) de Lyon, le 16 mai 2012.  (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

La mesure est jugée "indispensable". Un rapport des Inspections des affaires sociales et de la justice, publié jeudi 27 février, préconise la construction de nouvelles unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA) pour les détenus atteints de troubles psychiatriques, et la création d'"environ 150 places" dans cinq régions.

D'abord en Ile-de-France, où "la situation critique (...) impose de créer une nouvelle unité de 60 places". Ensuite en Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Occitanie, où les besoins croissants "nécessitent l'ouverture de 40 places supplémentaires". Puis en Normandie, dépourvue d'UHSA et où il est "nécessaire d'examiner la création d'une unité de 40 places". Enfin, le rapport "soulève la question de la création éventuelle de 20 à 40 places supplémentaires" en Bourgogne-Franche-Comté.

Une insuffisance "criante" de moyens

Les Inspections des affaires sociales et de la justice étaient missionnées par le gouvernement pour dresser le bilan des 9 UHSA (440 places) créées depuis 2010 au sein d'hôpitaux publics, mais aussi pour "proposer les lieux d'implantation les plus opportuns" en vue de "la mise en chantier de nouvelles unités". Elles suggèrent par ailleurs de "réfléchir à des solutions complémentaires aux UHSA, moins coûteuses", en orientant les crédits vers les hôpitaux psychiatriques ou vers les 26 services médico-psychologiques (SMPR) installés au sein d'établissements pénitentiaires.

L'enjeu dépasse toutefois les simples considérations financières, tant "en matière de prise en charge psychiatrique des détenus, l'insuffisance globale des moyens est criante", selon ce rapport. Un détenu sur huit (12,5%) est "gravement ou très gravement malade", selon une "étude de référence" remontant à 2004. A l'époque, environ 60 000 personnes étaient incarcérées dans les prisons françaises, contre plus de 70 000 début 2020.

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