Cet article date de plus de trois ans.

Equateur : au moins 50 morts lors de mutineries dans trois prisons

Selon les autorités, ces mutineries sont dues à des rivalités entre gangs de narco-trafiquants. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La prison de Cuenca en Equateur, le 23 février 2021. (DARIO ORDONEZ / ANADOLU AGENCY)

Au moins 50 détenus sont morts lors d'une série de mutineries qui ont éclaté mardi 23 février dans trois des prisons d'Equateur et qui, selon les autorités, sont dues à des rivalités entre gangs de narco-trafiquants. La police a également relevé des mutineries dans les établissements pénitentiaires du port de Gayaquil ainsi que des villes andines de Cuenca et de Latacunga.

Les autorités, qui ont installé une cellule de crise, n'ont pas précisé si l'ordre avait été rétabli dans ces prisons, alors que l'armée a été déployée en renfort à Guayaquil, deuxième ville et capitale économique du pays. Le parquet général a indiqué que 38 prisonniers étaient morts dans le centre pénitentiaire de Cuenca.

Surpopulation carcérale 

Le système pénitentiaire équatorien compte actuellement plus de 38 000 prisonniers pour 27 000 places, avec seulement 1 500 gardiens. En décembre 2020, des mutineries dans différentes prisons, également attribuées à des rivalités entre gangs, notamment de narcotrafiquants, avaient fait onze morts et sept blessés parmi les détenus.

Un état d'exception avait pourtant été précédemment décrété dans les prisons du pays par le président Moreno, pour une durée de 90 jours achevée fin décembre. Il s'agissait de contrôler les "mafias" et réduire la violence, qui s'est soldée sur l'année par la mort de 51 détenus.

Afin de diminuer la surpopulation carcérale face à la pandémie du Covid-19, qui a sévèrement touché le pays, l'Equateur a également mis en œuvre l'an dernier des mesures de substitution de peines pour les délits mineurs, faisant diminuer la surpopulation carcérale.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.