Colère des surveillants pénitentiaires : bientôt la fin du mouvement ?
Le syndicat majoritaire des surveillants pénitentiaires a signé un protocole d'accord présenté par la ministre de la Justice. Les autres syndicats évoquent une "trahison" alors que le mouvement s'étend depuis 12 jours ce vendredi 26 janvier.
Douze jours de blocage dans les prisons de France, douze jours de tensions entre surveillants pénitentiaires et forces de l'ordre, douze jours de négociations intenses entre les syndicats et la ministre de la Justice. Aujourd’hui, l'Ufap/Unsa, syndicat majoritaire, a signé ce vendredi 26 janvier le protocole d'accord proposé par la chancellerie. L'axe prioritaire concerne le renforcement de la sécurité. En tout, 1 500 places seront réservées aux détenus les plus dangereux ou radicalisées. Ils seront placés dans quartiers étanches du reste de la détention. Une enveloppe de 30 millions d'euros sera débloquée pour revaloriser les primes des agents et 1 100 surveillants supplémentaires seront recrutés sur 4 ans.
FO et la CGT s'insurgent
Ces mesures sont insuffisantes pour FO et la CGT qui parlent de trahison et refusent de signer l'accord. Les syndicats non-signataires vont consulter leurs bases pour prolonger ou non le mouvement qui bloque les prisons. Dans plusieurs villes de France, les femmes de détenus ont manifesté, car les parloirs sont souvent annulés depuis le début du mouvement. Les avocats, solidaires du mouvement, ont malgré tout critiqué une "entrave à la justice", car ils n'ont plus accès à leurs clients.
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