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Prison de Varces : la CGT demande l'intervention de l'armée

La CGT pénitentiaire demande l'intervention de l'armée à la prison de Varces. Dans sa lettre ouverte aux parlementaires de l'Isère, le syndicat met en avant les conditions de travail des surveillants de la prison, qui connaissent de "graves difficultés".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Maxppp)

Les surveillants
de la prison de Varces doivent faire face un sous-effectif de personnel et un sur-effectif de détenus. De telles conditions de travail ont été dénoncées ce jeudi
par la CGT Pénitenciaire dans une lettre ouverte adressée aux parlementaires de
l'Isère. Le syndicat demande l'intervention de l'armée afin soutenir les surveillants en "graves difficultés ".

"Cette situation n'est plus tenable." (Extrait de
la lettre ouverte de la CGT aux parlementaires de l'Isère)

Il manque 15 agents "de
tous grades et de tous corps
" dans cette maison d'arrêt, dont l'un des détenus
avait été assassiné en cours de promenade en 2008
. D'autre part, la
prison de Varces accueille "près de 350 détenus pour 233 places ",
dénonce la CGT Pénitentiaire locale dans sa lettre. Un déficit en
matière de ressources humaines donc. Les représentants CGT demandent aux élus
"une intervention rapide auprès du gouvernement pour l'alerter sur la
situation actuelle et aboutir à des solutions concrètes avant la fin de
l'année
". Si le personnel pénitentiaire considère "que ce serait un
échec d'en arriver là
", cet appel du syndicat est devenu inévitable, il fait suite à des mois de conditions
précaires.

L'armée, la solution la plus rapide

Un mois après la manifestation nationale de gardiens de prisons, cette lettre ouverte rappelle la dure réalité de l'univers carcéral en France. Pour la CGT, de tels effectifs ne permettent d'assurer ni la sécurité du personnel, ni celle des détenus. Afin de surmonter les
difficultés liées au sous-effectif, l'intervention de l'armée semble être une
solution facile dans la mesure où la prison est située en face d'une caserne du
93e Régiment d'Artillerie.

Déclenchée ce jeudi en Isère, l'alerte de canicule de niveau 3 n'arrange
rien aux conditions de de travail des surveillants, de vie des détenus.  

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