Près de 300 interpellations en marge des manifestations lycéennes
La manifestation avait tourné à l'affrontement. Devant le lycée Joliot-Curie de Nanterre, forces de l'ordre et jeunes se sont opposés une grande partie de la matinée. Aux côtés des lycéens, "200 à 250 casseurs", selon la préfecture des Hauts-de-Seine. Des voitures ont été renversées et incendiées. Un camion de pompiers a été
la cible de jets de pierre. Tout le mobilier urbain alentour - abribus, cabines
téléphoniques - a été détruit et les débris étaient utilisés par des jeunes
comme projectiles. En face, les forces de l'ordre
ont répliqué par des gaz lacrymogènes et des tirs de flash-ball.
Les policiers franciliens sont également intervenus à Evry, où des dégradations ont été commises, et à Lagny-sur-Marne, où un policier a été blessé par des jets
de pierre.
Hors d'Ile-de-France aussi, des incidents ont eu lieu. A Lyon, près d'un millier de lycéens ont manifesté, parmi lesquels "des
groupes de 30 à 40 casseurs, très mobiles, qui renversent des voitures", selon la préfecture.
Près de Rouen, à Franqueville-Saint-Pierre, 13 lycéens ont été interpellés à
la suite de dégradations d'un abribus et de voitures.
A Lille et à Roubaix, la police a procédé à plus de 50 interpellations en
marge de manifestations de lycéens qui ont dégénéré en violences.
A Nantes, une voiture a été brûlée devant un lycée et plusieurs dizaines
d'autres ont été endommagées.
Au total, le ministère de l'Intérieur recense ce lundi soir 290 "casseurs" interpellés. 231 d'entre eux ont été placés en garde à vue.
De nombreuses manifestations lycéennes ont cependant eu lieu dans le calme, comme à Metz, Montbéliard, Bordeaux ou encore Clermont-Ferrand.
_ A Paris, quelque 150 lycéens ont bloqué la circulation devant l'Hôtel de
Ville et 300 à 400 ont descendu dans le calme le haut des Champs-Elysées en tentant de bloquer la circulation.
- Notre reporter Najet Benrabaa était sur place :
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