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La République en marche met en garde mais n'exclut pas la députée Agnès Thill après ses propos critiqués sur la PMA

En janvier, l'élue de l'Oise avait estimé que l'extension de la PMA favorisait "l'éclosion d'écoles coraniques", provoquant de vives réactions dans son propre camp.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La députée LREM de l'Oise Agnès Thill sur les bancs de l'Assemblée nationale, le 5 février 2019. (MAXPPP)

Ses prises de position ont plusieurs fois hérissé une partie de ses camarades au sein de La République en marche. Mais la députée de l'Oise Agnès Thill restera membre du parti présidentiel, a-t-elle annoncé jeudi 21 février sur Twitter, affirmant que la commission des conflits lui avait infligé une simple "mise en garde" pour ses propos sur la PMA.

"Je me suis engagée à faire attention à mes propos", a précisé à l'AFP la députée de l'Oise, se félicitant que soit "reconnu" qu'elle n'est "ni homophobe, ni islamophobe". Dans un courrier qu'elle va envoyer à son président de groupe Gilles Le Gendre, elle demande désormais "un débat apaisé et serein" et prévient qu'elle déposera plainte en cas de "nouvelle attaque" de la part de ses collègues, notamment sur sa vie privée et sa religion catholique.

Déjà mise en garde en novembre

L'élue de l'Oise avait été auditionnée par la commission des conflits de LREM mardi. "Je reconnais des maladresses. Mais on en a tous fait", avait-elle déclaré à la sortie de cette audition, qui faisait suite à une explication devant le bureau du groupe LREM à l'Assemblée, où elle avait "retiré" ses propos ayant pu "blesser", mais maintenu ses "positions".

Agnès Thill, qui s'oppose à l'extension de la PMA, avait estimé en janvier que "l'absence de genre dans le mot parent favorise l'éclosion d'écoles coraniques", à l'occasion de la publication du rapport de la mission parlementaire sur la bioéthique. Des députés LREM avaient alors demandé son exclusion du groupe.

Elle avait déjà été mise en garde à plusieurs reprises auparavant par LREM, notamment pour des propos concernant un supposé "lobby LGBT à l'Assemblée nationale", et avait à nouveau été critiquée récemment après avoir comparé la "souffrance des femmes seules" qui veulent bénéficier de la PMA à des "drogués".

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