La Procréationmédicalement assistée (PMA) sera-t-elle votée "avant la fin de l'année ",comme le promettait la ministre de la Famille Dominique Bertinotti ? Sera-t-elleintégrée à une loi sur la famille ? Dimanche, après que Dominique Bertinotti aassuré qu'une procédure du comité national d'éthique ne serait pas incompatibleavec le respect du calendrier, des déclarations de Matignon ont fait savoir quel'avis du comité d'éthique était important, et qu'il pourrait mettre du temps àêtre rendu. Ce lundi, Jean-Marc Ayrault est revenu sur la question, en assurant bien que la PMA serait bien intégrée à la loi sur la famille, et votée avant la fin de l'année."Il y aura une seule loi " a assuré le ministre desRelations avec le Parlement Alain Vidalies. A gauche, ces multiplesrebondissements sèment le trouble : pour Sergio Coronado, député EuropeEcologie – Les Verts, cela donne "l'impression qu'on assiste à unenterrement de la PMA ". Y compris dans les rangs du PS, certainsdéputés, comme Jérôme Guedj, reconnaissent un embarras sur la question du calendrier.Mais pas question deremettre en cause l'ouverture de la PMA : le président des députés PS, Bruno LeRoux, a même mis en garde les ministres : si le texte de loi sur la famillen'inclut pas la PMA, le gouvernement "devra prendre sesresponsabilité s"."Particulièrementmaladroit " pour l'inter-LGBT Du côté de l'associationInter-LGBT, notamment à l'origine des "marches pour l'égalité"organisées pour défendre le mariage pour tous, on redoute aussi cette"énième reculade " du gouvernement. Nicolas Gougain, porte-parole del'association, rappelle qu'à l'origine, la PMA, promesse de campagne deFrançois Hollande, devait figurer dans le texte de la loi sur le mariage pourtous.L'Association des parents gays et lesbiens (APGL), de son côté, garde confiance et espère que le gouvernement maintiendra le cap. Sa porte-parole, Fatira Acherchour, refuse de croire que le texte sera enterré, et préfère parler de "défauts stratégiques de communication "."Une majoritécomme un canard sans tête ! " selon Christian JacobA droite en revanche, cesrevirements semblent être une aubaine. L'opposition, mobilisée dans un corps àcorps-marathon contre le PS à l'assemblée, depuis mardi dernier et l'ouverturedu débat sur le mariage pour tous, voit en ce rebondissement un nouveau"couac " du gouvernement."La garde desSceaux refuse de répondre à nos questions, Mme Bertinotti se fait tacler par lePremier ministre depuis Phnom Penh et Le Roux défie le Premier ministre ! ",a lancé Christian Jacob, chef de file des députés UMP. "On ne peut pascontinuer à discuter avec une majorité qui est comme un canard sans tête ! "Pour Hervé Mariton, député UMP, ce report pourrait bel et bien être synonyme d'un retraitdu texte.