Piégées sur Facebook, elles ont été licenciées
L'employeur considère les propos de ses trois anciennes employées comme“injurieux, diffamatoires et menaçants” selon Maître Barateau, l'avocat des trois femmes. Dans un premier temps, il porte plainte au commissariat pour “menaces de mort et incitation à la haine”. Aujourd'hui c'est lui qui doit justifier de son intrusion sur les pages facebook de ses anciennes employées.Ces propos auraient été tenus sur des murs Facebook privés, des espaces d'expression réservés à une liste choisie de relations.
Toujours selon l'avocat, “à ce jour, l'employeur n'a pas dit comment il avait eu accès à ces informations”. Les trois employées avouent avoir discuté des problèmes de l'association. Elles disent aussi avoir vu leurs conditions de travail se dégrader mais nient la teneur des propos qui leur sont reprochée. Selon Maître Barateau, “on est en présence d'interception illicite et à l'évidence d'un bidouillage des propos qui ont été tenus”.
L'affaire devrait animer la chronique judiciaire ces prochains mois puisque c'est la première fois en France que des salariés sont licenciés pour avoir insulté leur patronne sur Facebook. D'autre part, la présidente de l'association en cause est une notabilité locale : Gatienne Doat, la deuxième adjointe au maire de Périgueux Michel Moyrand.
Après l'échec d'une réunion de conciliation lundi, l'affaire doit être jugée par le tribunal des prud'hommes de Périgueux le 14 mars 2011.
Thibault Lefèvre, avec agences
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