Perpignan : personne n'a entendu le calvaire de Noélanie
"Les autorités n’ont pas écouté la détresse de ma fille. Ils savaient et ils n’ont rien fait pour la sauver", s’emporte Christine Séné, la mère adoptive de Noélanie. Cette petite fille d’origine tahitienne a subi plusieurs semaines durant des insultes racistes dans la cour de récréation de son école, à Casbestany, près de Perpignan. Elle aurait été persécutée par un garçon à peine plus âgé qu’elle qui aurait tenté de l’étrangler plusieurs fois. C’est ce qu’elle raconte dans son "cahier des secrets", retrouvé après sa mort.
_ En octobre 2006 déjà, Noélanie avait changé d’établissement suite à de précédentes violences. Cette fois-ci, pour ne pas inquiéter ses parents, elle décide de ne pas leur en parler mais d’avertir seulement le directeur de son école et la gendarmerie de sa ville.
"On a minimisé le problème"
Deux lettres ont ainsi été envoyées fin septembre et début octobre. Sans réponse. Le directeur de l’école ne convoque les parents que le 12 novembre et reporte le rendez-vous pour cause de réunion. Les gendarmes ne les contactent qu’un mois plus tard. Noélanie décède le 17 novembre.
_ Les parents sont persuadés aujourd’hui que la crise d’épilepsie est liée aux violences subies à l’école et qui n’ont pas été écoutées. Ils déclarent que les mots de leur fille n’ont "pas été pris au sérieux." Les premiers résultats de l’autopsie ne montrent aucune trace de maltraitance pouvant avérer cette version. La famille attend des examens complémentaires.
Eléonor Le Bugle
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