Pénalisation de la prostitution : le texte adopté par l'Assemblée
Solliciter les services d'une prostituée est désormais
un délit. Les députés français ont adopté ce mercredi la proposition de loi qui sanctionne les clients de prostituées. L'amende est de 1.500 euros. Parmi les autres mesures
figure également l'accompagnement social et professionnel pour celles qui
veulent quitter la prostitution. Le gouvernement s'est
engagé à mettre 20 millions d'euros par an sur la table pour financer ce "parcours
de sortie de la prostitution ".
L'aboutissement d'"un long chemin
semé d'embuches à chaque pas" (Najat Vallaud-Belkacem)
Le texte a été approuvé par 268 voix contre 138, 79 s'abstenant. Il sera examiné par le Sénat début 2014. Les groupe
socialiste et Front de gauche ont, dans leur immense majorité, ont voté pour.
Les groupes écologiste et des radicaux de gauche ont majoritairement voté
contre, de même que l'UMP, les centristes de l'UDI étant divisés. La France se place ainsi dans les pas de la Suède ou
de la Norvège, pays précurseurs en la matière.
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Norvège contre la prostitution
Cette pénalisation a suscité
la controverse pendant plusieurs jours. Elle divisait les politiques, les
policiers et les prostituées. France Info a par exemple rencontré Cynthia qui assurait que la mesure allait lui faire
perdre ses "meilleurs clients ". Lors des débats à l'Assemblée nationale,
une petite passe d'armes avait eu lieu vendredi dernier lorsque le député
socialiste Jean-Marc Germain, a assimilé les opposants au texte à la pétition "Touche
pas à ma pute". Le député UMP Pierre Lellouche a quant à lui
estimé ce mercredi que cette loi était "très mauvaise ".
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"C'est une très mauvaise loi" estime le député UMP Pierre Lellouche
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