Peillon prêt à ne pas toucher aux vacances d'été
Dans une interview aux "Echos", le ministre de l'Education nationale indique qu'il pourrait faire marche arrière.
POLITIQUE - "Si la question des vacances d'été doit bloquer toutes les autres avancées, je proposerai au Premier ministre de ne pas y toucher". Le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon pourrait faire marche arrière sur les rythmes soclaires. Dans une interview publiée mardi 2 octobre dans la soirée sur le site des Echos, il indique envisager de ne pas modifier le calendrier des vacances d'été.
Les écoliers français ont des journées particulièrement chargées peu propices aux apprentissages, qui sont concentrés sur 144 jours, contre une moyenne européenne de 180 jours. "Concentrer l'enseignement sur 144 jours et 36 semaines est un attentat contre notre jeunesse et contre notre avenir", souligne le ministre dans le journal économique.
"Je suis pragmatique"
"Vous pouvez compter sur ma détermination pour faire bouger les choses. Mais je suis aussi pragmatique. L'équation est complexe, et elle implique beaucoup de partenaires, à commencer par les collectivités locales. Passer en force est toujours contreproductif. Il faut arriver à convaincre tous les acteurs du bien-fondé des réformes que nous devons conduire", fait valoir Vincent Peillon.
La concertation sur la refondation de l'école, qui vient de s'achever, est le prélude à une loi cet automne. Le texte devra trancher sur la réforme des rythmes scolaires, notamment sur le retour à une semaine de quatre jours et demi en primaire et le raccourcissement de la journée des élèves. Vincent Peillon a aussi évoqué l'éventualité de réduire d'une ou de deux semaines les vacances d'été. Il s'est souvent exprimé sur le sujet, suscitant de nombreuses réactions passionnées, comme sur le retour à la semaine de 4,5 jours dans le primaire et les vacances de la Toussaint.
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