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Paris : 38 militants anti-fascistes interpellés

La police parisienne a interpellé jeudi soir trente-huit militants anti-fascistes, en marge d'une manifestation en hommage au rappeur grec sympathisant d'extrême-gauche Killah P. L'homme avait été tué mercredi par un membre du parti néo-nazi grec, Aube dorée.
Article rédigé par Pierrick de Morel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

La police a interpellé jeudi soir trente-huit militants anti-fascistes en marge d'une manifestation organisée en soutien au rappeur grec Pavlos Fyssas, alias Killah P.

Ce militant d'extrême gauche a été tué dans la nuit de mardi à mercredi par un membre présumé du parti néo-nazi Aube dorée. L'agresseur a été interpellé et a reconnu les faits, et le meurtre avait donné lieu à une nuit d'émeutes à Athènes mercredi soir.

Partis pour affronter des membres du Printemps français

D'après une source proche du dossier, les antifascistes parisiens ont été arrêtés alors qu'ils s'apprêtaient à se rendre dans un bar du XVe arrondissement parisien "fréquenté par des gens proche du Printemps français ", mouvement constitué des éléments les plus radicaux opposés au mariage homosexuel.

"Ils se rendaient dans cet établissement clairement pour en découdre. Mais
il n'y a pas eu d'affrontement, ni de bagarre entre les deux camps
", a précisé
cette source.

Situation tendue

La situation entre groupes d'extrême gauche et d'extrême droite est extrêmement tendue à Paris depuis la mort le 5 juin de Clément Méric, militant antifasciste tué lors d'une bagarre avec des skinheads près de la gare Saint-Lazare. Le principal suspect, Esteban Morillo, a été mis en examen et écroué dans cette affaire.

Quatre manifestations devaient d'ailleurs se tenir samedi dernier à Paris : dont l'une en soutien à Estaban Morillo et une autre pour rendre hommage à Clément Méric. La préfecture de police avait interdit toute mobilisation, craignant des affrontements.

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