Histoire : le village d’Oradour-sur-Glane, une mémoire en péril
Si les pierres d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) pouvaient parler, elles raconteraient les vies fauchées en quelques heures. Le 10 juin 1944, les nazis ont assassiné 643 personnes avant de brûler les lieux. Seul témoin de ce massacre de masse, le site de dix hectares tient encore debout mais il vacille à cause du vent, le gel, les aléas climatiques et l’usure du temps. Un crève-cœur pour Benoit Sadry dans une partie de sa famille fut décimé. "Un mur tombe, tous les autres de ce secteur-là vont tomber comme un château de cartes", déplore-t-il.
Un appel aux dons lancé par la fondation du patrimoine
Gardien de cette mémoire qui s’efface peu à peu, pour Benoît, il y a un sentiment d’urgence. L’État, propriétaire des lieux, finance l’entretien à hauteur de 300 000 euros par an, parfois plus. Mais pour sauver Oradour-sur-Glane, il faudrait plusieurs millions d’euros au plus vite. Alors, la fondation du patrimoine a lancé un appel aux dons, soutenu par le maire. L’appel aux dons est d’autant plus nécessaire que les derniers témoins ont disparu.
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