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Nuits trop courtes, danger au volant sur la route du travail

Près d'un conducteur sur dix s'est déjà endormi quelques instants au volant, en allant travailler ou sur le chemin du retour, selon une étude Opinionway publiée mardi. La moyenne est même doublée pour les jeunes conducteurs. L'Institut du sommeil et de la vigilance (INSV) lance l'alerte.
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

A trois jours de la Journée du sommeil, une enquête d'Opinionway
réveille les automobilistes sur les risques des nuits trop
courtes. Près d'un conducteur sur dix avoue quelques secondes d'endormissement
au volant. C'est le chemin du travail qui est sondé.

Auto-boulot-dodo : quel risque ?

Le risque de s'assoupir en voiture entre le domicile et
le lieu de travail est évalué dans l'étude commandée par la mutuelle
MGEN et l'Institut national du sommeil et de la vigilance. L'enquête montre que la somnolence au volant guette près d'un conducteur
sur dix
. Le risque est carrément doublé pour les jeunes automobilistes âgés de
18 à 24 ans.

Les conducteurs
sont plus exposés en province qu'en région parisienne où les transports en
commun sont davantage utilisés. 77% des actifs vont travailler essentiellement
en voiture et parfois en moto, scooter, mobylette ou vélo. Le nombre de
conducteurs passe à 84% en province mais tombe à 50% en Ile-de France.

Le danger des nuits trop courtes

Heureusement, ceux qui avouent pour l'étude "leur
endormissement au volant, au moins une fois dans l'année"
 ont eu un sursaut salvateur. Dans
la plupart des cas, ils ont réussi à éviter l'accident. Ce sont bien les nuits trop courtes et leur répétition qui accentuent
les risques.
En semaine, 62% des conducteurs actifs disent dormir en moyenne
sept à huit heures, mais 36% évoquent des nuits de moins de
6 heures. Le président de l'INVS, le professeur Damien Leger parle alors de nuits dangereuses :

"Des nuits bien en-deça du temps de sommeil recommandé pour
éviter des troubles de la santé."

Il est sans doute possible de récupérer pendant les
vacances, à condition d'arriver à bon port. A plusieurs reprises en 2013, lors des départs, les sociétés d'autoroute et la sécurité routière ont ciblé leurs messages de
prévention sur le risque de somnolence au volant.
L'un des conseils, c'est la
sieste de 15 à 20 minutes. Reste à la caler dans le quotidien : auto-boulot-dodo. 

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