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Polynésie : un député réclame à Emmanuel Macron un "vaste projet" de retrait des déchets radioactifs issus des essais nucléaires

Entre 1966 et 1996, les atolls polynésiens ont été le théâtre de 193 essais nucléaires, qui ont eu des effets sur la santé et l'environnement des populations.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le député de Polynésie, Moetai Brotherson, le 4 février 2020 à l'Assemblée nationale.  (MAXPPP)

Le député de Polynésie Moetai Brotherson, rattaché au groupe communiste à l'Assemblée nationale, a demandé dans un courrier à Emmanuel Macron de s'engager un "vaste projet de retrait et de retraitement de l'ensemble des déchets et résidus radioactifs issus des essais nucléaires de Mururoa", un atoll de l'archipel des Tuamotu, situé en Polynésie française. L'AFP a pu consulter, vendredi 7 février, une copie de la missive.

Monsieur le Président, plutôt que de faire l'autruche, la République française s'honorerait à s'engager dès aujourd'hui dans un ambitieux et vaste projet.

Moetai Brotherson, député rattaché au groupe communiste

dans une lettre

Entre 1966 et 1996, les atolls de Mururoa et Fangataufa ont été le théâtre de 193 essais nucléaires, qui ont eu des effets sur la santé et l'environnement des populations. Le chef de l'Etat doit se rendre en Polynésie à la mi-avril, au moment de la tenue de deux sommets, France-Océanie et One Planet Summit.

"Un message dramatique aux Polynésiens"

Moetai Brotherson, représentant du parti indépendantiste polynésien Tavini Huiraatira, rappelle dans sa lettre que les essais nucléaires, "notamment dans leur partie souterraine, ont généré une quantité de déchets et résidus radioactifs". "Aujourd'hui, une proportion non négligeable de ces déchets est stockée dans des puits de plusieurs centaines de mètres de profondeur percés dans l'anneau corallien de Mururoa, ou pire, au fond de son lagon, notamment au lieu-dit 'banc Colette'". Mais "des fissures dans le socle même de l'atoll", "induites par les essais souterrains notamment", menacent "d'effondrement une partie de l'atoll".

Pour le député polynésien, ne pas s'engager sur la dépollution du site "serait envoyer un message dramatique aux Polynésiens, aux peuples de Pacifique, mais aussi au peuple de France, notamment à sa jeunesse qui veut voir (...) de vrais actes forts en faveur de l'environnement".

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