Ouest-France: Aubry et Hollande interrogés sur le nucléaire
Martine Aubry déclare à Ouest-France que "d'ici à 2025, 60% de nos centrales devront fermer" même si on prolonge leur durée de vie "de trente à quarante ans". Pour François Hollande, "il y a un audit sur toutes les centrales et tous les projets"
"Je suis pour la sortie progressive du nucléaire. D'ici à 2025, 60% de nos centrales devront fermer. Et il aura fallu, d'ici là, les pousser de trente à quarante ans de vie. Aller au-delà, c'est multiplier par dix les problèmes de sécurité. Donc, il va falloir que nous avancions très vite sur la sobriété énergétique et les énergies renouvelables", déclare-t-elle dans un entretien accordé vendredi à Ouest-France.
Concernant l'EPR de Flamanville, en construction, Mme Aubry déclare que "s'il y a des problèmes de sécurité, alors il faut dire sans hésitation qu'il faut arrêter, malgré les six milliards engagés". "Dans le cas contraire, Flamanville, ce sera pour moi le premier et le dernier EPR".
Sur Flamanville, Hollande attend l'audit
Quant à François Hollande, également interrogé par Ouest-France, il rappelle "qu'il y a un audit sur toutes les centrales et tous les projets. Donc, nous en saurons davantage sur Flamanville. Et d'ajouter : "Si toutes les conditions de sûreté sont réunies, au regard de ce qu'a déjà coûté le chantier et de l'intérêt même de ce réacteur, je proposerai de terminer Flamanville".
"Pour ce qui est des autres EPR, je considère que Penly, dont les travaux n'ont pas commencé, doit être abandonné et que les crédits prévus pour sa construction doivent être réorientés vers des projets de développement d'énergies renouvelables", ajoute le député de Corrèze.
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