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Les socialistes et les écologistes ont validé un "accord politique de majorité" pour 2012

Le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts ont validé mardi un "accord politique de majorité" pour 2012, qui permettra aux écologistes d'avoir un groupe parlementaire, sans forcément que les deux alliés participent à un même gouvernement.
Article rédigé par Francetv 2012
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Martine Aubry (PS) et Cécile Duflot (EELV), lors des Etats généraux du logement, en juillet 2011 (MEHDI FEDOUACH / AFP)

Le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts ont validé mardi un "accord politique de majorité" pour 2012, qui permettra aux écologistes d'avoir un groupe parlementaire, sans forcément que les deux alliés participent à un même gouvernement.

A quelques heures de la réunion du bureau national du Parti socialiste, le PS et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) ont validé un "accord politique de majorité parlementaire" entre les deux mouvements pour 2012. Le document d'une trentaine de pages acte les nombreux accords, mais aussi les désaccords sur l'EPR de Flamanville (Manche) et sur l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes.

"Un certain nombre de désaccords"

"D'ores et déjà, je peux vous dire que nous avons acté la possibilité de présenter cet accord, qui est un accord ambitieux et en même temps qui prend en compte un certain nombre de désaccords", a déclaré mardi Cécile Duflot, la secrétaire nationale d'EELV. "C'est la volonté partagée de faire preuve de responsabilité et aussi de travailler à des positions solidaires parlementaires de 2012 à 2017", a-t-elle ajouté en marge d'une réunion du conseil régional d'Ile-de-France.

Mme Duflot et Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, se sont rencontrées dans l'après-midi pour valider le texte qui doit encore être entériné en fin de journée par le bureau national du PS, puis par le conseil fédéral d'EELV ce week-end.

Dans le détail, les écologistes sont d'accord pour un accord programmatique global couplé à un accord législatif mais sans présence possible de ministres écologistes dans un gouvernement en cas de victoire de la gauche puisque la question de l'EPR n'est pas tranchée, selon Pascal Durand, porte-parole d'EELV.

Pas d'accord de gouvernement pour l'instant

"On veut des compromis, le PS ne peut pas tout nous demander", a ajouté le responsable écologiste.

Le sénateur écologiste Jean-Vincent Placé a lui aussi expliqué que l'idée était de "s'engager sur la mandature parlementaire mais pas dans l'exécutif gouvernemental" pour l'instant. "De facto, il y a une clause de revoyure sur l'EPR et (l'aéroport de) Notre-Dame-des-Landes", les deux points de discorde entre les deux partis.

Sur le nucléaire ont été actés la fermeture de 24 réacteurs d'ici 2025 (dont l'arrêt "immédiat" de Fessenheim), l'arrêt du retraitement et de la filière MOX (combustible), une politique ambitieuse en matière d'efficacité énergétique et de développement des énergies renouvelables, mais aussi la réduction de la consommation d'électricité et la mise en place d'une filière d'excellence du démantèlement des réacteurs nucléaires, selon des sources à EELV .

Il n'y aura pas d'études sur l'ouverture de nouvelles centrales. Mais sur l'EPR de Flamanville (Manche), en construction, "un désaccord a été acté", ont indiqué les écologistes.

Un audit sur la sécurité

Le PS propose, en cas de victoire en 2012, un audit sur la sécurité de ce réacteur nucléaire de troisième génération sans suspension du chantier. Inacceptable pour les écologistes qui voulaient un gel des travaux et estimaient avoir déjà assez cédé en tirant un trait sur les mots "sortie du nucléaire".

Dans cette affaire, EELV joue sa présence à l'Assemblée. De quatre députés aujourd'hui, les écologistes souhaitent passer en effet à une trentaine d'élus si la gauche l'emporte en 2012. En cas d'échec des négociations, EELV avait mis en garde : "aller à la bataille seul pour le PS, c'est aussi s'affaiblir", soulignait Eva Joly.

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