Greenpeace bloque une nouvelle fois l'entrée du siège d'EDF à Paris
Les militants de Greenpeace ont investi, jeudi en début d'après-midi, le hall d'entrée du siège d'EDF à Paris. La seconde action en deux jours a pour but de dénoncer la stratégie nucléaire du groupe d'énergie français.
Une vingtaine de militants de Greenpeace se sont introduits, jeudi 15 décembre à 14 heures, dans les locaux du siège d'EDF avenue de Wagram, à Paris. Ils ont occupé le hall d'entrée de la société pour "dénoncer pacifiquement le naufrage de l’entreprise, emportée par la stratégie nucléaire suicidaire de ses dirigeants", a indiqué l'association dans un communiqué.
Équipés d’un radeau de survie et de gilets de sauvetage sur lesquels était écrit "EDF coule", les militants ont demandé au PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, "qu’il annonce sans attendre un revirement stratégique qui redonne un avenir à l’entreprise". Mercredi 14 décembre, à l'aube, une quarantaine de militants de Greenpeace avaient déjà occupé le siège d'EDF pendant six heures avant d'être délogé par la police. L'entreprise a déposé une plainte contre l'ONG pour cette action.
#BREAKING : nos militants de retour chez @EDFofficiel. Nous ne lâcherons rien sur la sûreté #nucléaire. #EDF #France pic.twitter.com/Xvs3Ox8TUe
— Greenpeace France (@greenpeacefr) 15 décembre 2016
Un kit de survie a été distribué aux salariés d'EDF comprenant un scénario de transition énergétique, une analyse des finances de l’entreprise et un rapport sur le marché du nucléaire dans le monde. L'association entend ainsi permettre aux personnels de "démontrer à la direction du groupe que la sortie du nucléaire est non seulement nécessaire, mais aussi qu’elle est possible".
Au mois de novembre, Greenpeace avait porté plainte au parquet financier pour délit boursier et bilan inexact contre EDF. Selon l'association de défense de l'environnement, l'entreprise sous-provisionne une partie du coût de démantèlement des centrales et de gestion des déchets nucléaires. Greenpeace s'appuie sur les résultats d’une étude qu’elle avait commandée au cabinet d’analyse financière AlphaValue. EDF avait répliqué en portant plainte au pénal pour allégations mensongères.
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