Fermetures de centrales nucléaires confirmées par Nicolas Hulot : Greenpeace "en attente des premiers actes"
Nicolas Hulot a répété mercredi 30 août sur franceinfo vouloir la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. Le responsable des campagnes Energies et Climat chez Greenpeace, Cyrille Cormier, regrette être "toujours en attente des premiers actes".
Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique, a confirmé mercredi 30 août sur franceinfo la fermeture de plusieurs centrales nucléaires dont celle de Fessenheim, dans le Haut-Rhin. "C'est une évidence" car les réacteurs "sont vieux, endommagés et de plus en plus coûteux", a réagi Cyrille Cormier, responsable des campagnes Energies et Climat chez Greenpeace.
Fermeture des centrales nucléaires : "cela fait 6 ans que cette promesse est sur la table, on attend toujours" @cyrillecormier pic.twitter.com/9XAAGapYID
— franceinfo (@franceinfo) 30 août 2017
Il dénonce les effets d'annonce du ministre. Pour lui, "c'est tout simplement la loi de transition énergétique de 2015 qu'il rappelle. Ce sont des objectifs : réduire la part du nucléaire à 50%. Cela veut dire fermer des réacteurs". Mais "pour l'instant nous sommes toujours en attente des premiers actes, des premières fermetures", a regretté Cyrille Cormier.
"Attendre, ce serait attendre la situation accidentelle en France"
"On ne pourra pas prolonger les réacteurs", prévient-il. "On ne doit pas se demander : est-ce qu'on va les fermer ? De toute façon, on va fermer les réacteurs". Selon lui, l'urgence est d'accélérer les fermetures "pour éviter l'accident. Attendre, ce serait attendre la situation accidentelle en France. Ce n'est pas une bonne stratégie. Il faut au contraire accélérer et mettre EDF face à ses responsabilités", a-t-il expliqué.
Cyrille Cormier est égalemejnt revenu sur les répercussions sociales qu'engendrerait une fermeture de centrales nucléaires mais rappelle que "c'est à EDF d'être responsable". "Depuis 5 ans que l'on parle de réduire la part du nucléaire, EDF n'a jamais mis en place ni les alternatives économiques, développé les renouvelables, ni une stratégie vis à vis de l'emploi pour les salariés qui travaillent dans les centrales nucléaires ou au sein du groupe EDF", explique t-il.
"Jusqu'à maintenant l'entreprise n'a rien fait pour opérer cette transition énergétique"
Selon lui, la responsabilité revient au groupe EDF car "jusqu'à maintenant l'entreprise n'a rien fait pour opérer cette transition énergétique. C'est extrêmement grave car c'est une entreprise d'Etat. Visiblement, l'Etat n'arrive pas imposer à EDF son plan de transition énergétique."
De son côté, le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a annoncé mercredi sur franceinfo que le scénario retenu devra être "humainement et socialement acceptable".
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