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Cécile Duflot traite Jean-François Copé de "VRP du lobby nucléaire"

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a demandé à François Hollande d'arrêter de négocier avec les Verts sur le nucléaire "au nom de la France". Cécile Duflot a répliqué en le traitant de "VRP politique du lobby nucléaire".
Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Cécile Duflot (AFP)

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a demandé à François Hollande d'arrêter de négocier avec les Verts sur le nucléaire "au nom de la France". Cécile Duflot a répliqué en le traitant de "VRP politique du lobby nucléaire".

La secrétaire nationale d'EELV a estimé samedi qu'engager la sortie du nucléaire était une question de "courage politique". Elle a souligné qu'il n'y avait à ce jour "aucune certitude sur l'issue" des négociations que les écologistes mènent avec le PS pour 2012.

Des négociations dans lesquelles s'était immiscé vendredi le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé. Se disant "très inquiet", il a demandé au candidat PS à la présidentielle "d'arrêter les négociations avec les Verts" "au nom de la France".

Jean-François Copé relaie les propos du PDG d'EDF

Pou justifier ses propos, Jean-François Copé a renvoyé aux chiffres évoqués en termes d'emplois par le Pdg d'EDF Henri Proglio. Mercredi, celui-ci avait affirmé qu'un abandon du nucléaire mettrait en péril "un million d'emplois" en France dont "400.000 directs et indirects", coûterait "entre 0,5 et 1 point de PIB" (produit intérieur brut) et renchérirait le prix de l'électricité.

Cécile Duflot : "au nom de quelle France parle M.Copé ? "

Cécile Duflot a répondu que Jean-François Copé se comportait en "VRP politique du lobby nucléaire assénant chiffres manipulés et mensonges avérés". Et d'ajouter dans son communiqué : "au nom de quelle France parle M. Copé ? Au nom de quels intérêts attaque-t-il ainsi les écologistes?".

Selon elle, M. Copé "traduit ainsi la panique qui saisit aujourd'hui les apôtres de la pensée unique qui ont dicté la politique énergétique de la France depuis quarante ans". Il "évoque l'alibi national pour préserver les intérêts de quelques uns".

"S'il y avait un véritable débat démocratique en France", estime-t-elle, "les Français feraient très probablement le même choix que leurs voisins européens, comme en Italie, en Allemagne, en Belgique et en Suisse, celui d'une sortie progressive mais définitive du nucléaire".

Michel Sapin (PS) parle de "grossièreté"

Michel Sapin, proche de François Hollande et négociateur de l'accord programmatique pour 2012 avec EELV, a qualifié de "grossièreté" la demande de Jean-François Copé.

"Faire en sorte que que la France ne soit plus comme aujourd'hui prisonnière d'une seule énergie - l'énergie nucléaire - pour produire de l'électricité, c'est négocier les intérêts fondamentaux de la France et c'est ce à quoi répond la proposition de François Hollande de passer de 75 à 50% de production d'électricité d'origine nucléaire d'ici 2025", a-t-il poursuivi. "Discuter de la mise en oeuvre de nouvelles filières technologiques industrielles et porteuses d'emplois comme les énergies renouvelables, c'est discuter des intérêts fondamentaux de la France".

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