Nouvelles manifestations de lycéens contre les expulsions
Mais où est passé François Hollande ? Lui qui se voulait le président de la jeunesse est plus que silencieux... "*La première chose que je demande, c'est que le président de la République s'exprime. On est en train de piétiner un modèle républicain ", * s'emporte vendredi Ivan Dementhon, le président de l'UNL (Union nationale lycéenne), un des deux syndicats qui appellent à la mobilisation depuis jeudi.
Mobilisation, pour le retour de Leonarda et Khatchik, une collégienne expulsée le 9 octobre vers le Kosovo et un lycéen renvoyé samedi dernier vers l'Arménie.
Au niveau national, ce vendredi comme jeudi, une cinquantaine d'établissements sont mobilisés, selon le décompte de Steven Nassiri, le président de la Fidl, l'autre syndicat lycéen. Dont une vingtaine à Paris - "au moins 23" selon le rectorat.
Des milliers de manifestants
"Non aux expulsions ! ", proclament les pancartes, croisées en masse à la mi-journée sur la place de la Bastille à Paris. Des milliers de lycéens ont ensuite convergé vers la place, avant de se diriger vers la Nation. Jean-Luc Mélenchon, et d'autres personnalités de gauche, avaient prévu de se joindre au cortège - même si le mouvement refuse toute récupération politique.
D'autres rassemblements étaient signalés en région, comme à Marseille, où une centaine de lycéens ont manifesté. Manifestations également à Rouen ou Limoges...
Le gouvernement, pour l'heure, n'a toujours pas pris position officiellement. Il attend les conclusions de l'enquête administrative sur l'expulsion de Leonarda, qui doivent être rendues ce vendredi soir. Signe de l'importance du dossier, Manuel Valls a écourté sa tournée aux Antilles. Le ministre de l'Intérieur sera de retour dès ce vendredi soir.
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