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Nouvelle nuit forcée en gare ou à l'aérogare, malgré la fonte des neiges

Il ne faut pas croire que le dégel suffise à ramener la situation à la normale d'un coup d'un seul. Surtout dans des aéroports au ralenti depuis trois jours. _ Les annulations en cascade dans le ciel français mais aussi allemand ou britannique, ont créé des retards irréductibles en 24 heures. Et inutile de tenter de se rabattre sur un Eurostar : même flux de passagers incompressible, après de nombreux retards et annulations.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 08:57

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Depuis vendredi, selon l'association européenne des compagnies aériennes, 10.000 vols ont été annulés dans les principaux aéroports. Par ricochet, cela représente 800.000 passagers obligés de se reporter sur d'autres vols, d'autres moyens de transport, ou de faire le siège des comptoirs pour décoller coûte que coûte.

Roissy et Orly toujours saturés : après une nouvelle journée tournant à 70% seulement de leur capacité, les deux aéroports parisiens ont accumulé de sérieux retards : deux à trois heures encore hier soir. Pour tenter d'en venir à bout, Thierry Mariani, secrétaire d'État aux Transports a demandé à l'aviation civile d'autoriser "exceptionnellement" l'exploitation des pistes au-delà du couvre-feu habituel de 23h30.
_ Malgré cela, des milliers de passagers sont encore bloqués. Air France a dû réserver à nouveau plusieurs milliers de nuitées, dans les hôtels alentours. Selon Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre des Transports, "environ 3.000 personnes ont dormi à Roissy et 400 à Orly", cette nuit.

Un tiers des vols seulement à l'aéroport d'Heathrow jusqu'à mercredi. C'est ce qu'a annoncé hier l'opérateur de l'aéroport international près de Londres. Deux de ses terminaux ne peuvent plus accueillir aucune passagers supplémentaires, tant ils sont nombreux bloqués, à attendre de partir.
- Plus d'un kilomètre de queue hier à la gare de saint-Pancras à Londres, pour cause cette fois d'Eurostar perturbé. L'opérateur a donc demandé aux voyageurs de ne plus se
  rendre dans ses gares londonienne et parisienne.
  _ Le TGV transmanche a vu les naufragés du ciel se rabattre sur lui en nombre ce week-end, et ce alors qu'il ne peut compter que sur les trois quart de sa flotte, modifiée après les intempéries de l'hiver dernier. Rappelez-vous que les anciennes rames ne supportaient pas le gel !
Du coup, toujours selon NKM, ce sont "plusieurs centaines de passagers qui ont dormi en gare à Paris" cette nuit.
- À Francfort, la situation se normalise peu à peu. Mais avec encore 376 vols annulés hier sur 1.400, les passagers en rade sont encore nombreux à avoir squatté les lits de camps installés par les autorités aéroportuaires.
- À Bruxelles enfin, où les décollages devaient être totalement suspendus jusqu'à demain matin, à cause d'une pénurie de liquide de dégivrage pour les avions, les vols se sont poursuivis presque normalement hier soir.
Cécile Quéguiner, avec agences