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Notre-Dame-des-Landes : les opposants remettent les terres en culture

Les manifestants ont inauguré une nouvelle forme de contestation samedi à Notre-Dame-des-Landes, pour lutter contre le projet du nouvel aéroport de Nantes. Armés de fourches, de pioches et de semis, les opposants ont remis en culture les terres situées en plein cœur du site. Il n'y a pas eu d'affrontements avec les forces de l'ordre.
Article rédigé par Romain Fonsegrives
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Stephane Mahe Reuters)

La pluie ne les a pas découragés. Ils étaient plusieurs centaines samedi sur la zone d'aménagement différée (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes destinée au projet controversé d'aéroport. Pelles, fourches, pioches : tout était bon pour travailler la terre et la remettre en culture.

Un mot d'ordre : "Sème ta ZAD"

L'événement pacifique avait lieu quatre jours après la remise du rapport de la commission de dialogue au gouvernement. Un document qui n'a pas désavoué le projet mais a redonné de l'espoir aux opposants, en recommandant plusieurs aménagements.

"Zadistes" (militants anti-capitalistes contre le projet d'aéroport), agriculteurs opposants de la confédération paysanne et particuliers ont marché ensemble vers le site. Tous étaient réunis sous un seul mot d'ordre : "Sème ta ZAD" .

Les manifestants ont participé à la mise en place de semis en buttes, de céréales, à des constructions de poulaillers, à des chantiers potager, des nettoyages de fossés, des chantiers de clôtures, de constructions de serres ou encore des travaux de drainage.   

Retour des affrontements au printemps ?

La trêve hivernale est maintenant terminée dans la campagne nantaise et les opposants occupent toujours le site. Avec la fin de la commission de dialogue, certains craignent de nouveaux affrontements avec les forces de l'ordre. 

Car l'exécutif n'a pas renoncé au projet d'aéroport. Initiateur du projet lorsqu'il était à la tête de la mairie de Nantes, Jean-Marc Ayrault a promis des amendements après lecture du rapport de la commission. Mais le Premier ministre a réaffirmé mardi son "attachement"  a un projet qui doit se "poursuivre" .

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