Nord : un maire craint des incidents "graves" entre des Roms et ses habitants
Régis Cauche est inquiet : depuis plusieurs opérations d'évacuation d'un campement de Roms à Lille, des caravanes affluent dans sa commune de Croix (Nord), provoquant des tensions entre tziganes et habitants.
"Ils ont vu arriver ces populations qui sont en train de piller tout ce
qu'il y a autour d'elles et je suis obligé de mobiliser ma police municipale
pour empêcher l'accès de nouvelles caravanes. Il faut arrêter ", a-t-il expliqué lundi,
faisant état de plusieurs vols dont se sont plaints des habitants sa commune.
Le maire UMP a cependant tenu à démentir les propos que lui a attribué La Voix du Nord . Samedi, le quotidien régional affirmait que l'élu de Croix avait déclaré : "Si un Croisien commet l'irréparable, je le défendrai ".
Lundi, Régis Cauche a contesté la véracité de cette citation : "Ce n'est pas tout à fait ce que j'ai dit , a-t-il expliqué. Je sens une population qui est aux aguets et qui, je crains, puisse
commettre des choses très graves en légitime défense. Moi, je ne défendrai que
des gens en légitime défense ", a-t-il précisé alors que la polémique enfle sur la gravité des propos qui lui sont attribués.
"J'alerte, il y a un risque "
"La situation est telle dans la ville aujourd'hui qu'il y a un rejet de tous
les Croisiens par rapport à cette population , a poursuivi l'élu. Si demain il y a une
action, on cherchera la responsabilité. Ces gens qui se voient violer leur
terrain, qu'est-ce qu'ils vont faire? Je n'en sais rien. Mais j'alerte, il y a
un risque ."
Cet afflux de caravanes s'explique par l'évacuation le 11 septembre dans le Sud de Lille d'un espace occupé par un campement de Roms, qui abritait fin juillet 750 personnes, selon les chiffres de la police. Il reste encore une trentaine de caravanes sur place, et la préfecture du Nord a prévu une évacuation complète du site fin octobre.
Une opération qui inquiète Régis Cauche.
"J'ai dit au préfet qu'on ne (pouvait) pas prendre la décision d'évacuer un
campement de près de 1.000 personnes sans avoir un plan B. Tout vient de là ", a
déclaré le maire de Croix, qui doit s'entretenir avec le préfet
vendredi.
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