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Négociations sur fond de conflit chez Total

La direction et les syndicats de Total ont prévu de se rencontrer ce dimanche, alors que les raffineries du groupe pétrolier sont toujours en grève illimitée. Les syndicats, très remontés, préviennent que les propositions de la direction devront être "convaincantes" pour lever les blocages.
Article rédigé par franceinfo
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C'est sur des braises chaudes que la direction et les syndicats de Total vont s'asseoir pour négocier ce dimanche. Car pendant les discussions, le conflit continue.
_ Les deux parties ont prévu de se rencontrer à 14 h 30 au siège de Total, à La Défense. Mais les syndicats ont d'ores et déjà prévenu qu'ils ne se laisseraient pas enjôler : “Le groupe Total et ses dirigeants devront se montrer très convaincants dans leurs engagements au regard de la perte de confiance totale des salariés face à leurs mensonges”, a lancé Charles Foulard, le coordinateur CGT du groupe pétrolier.

En position de force, les syndicats agitent le chiffon rouge d'une pénurie d'essence dès la semaine prochaine. Menace d'autant plus efficace que les vacances scolaires battent leur plein.
Sur les douze raffineries françaises, Total en exploite six, qui sont donc bloquées. Ce mouvement était au départ limité à 48 h en soutien aux salariés de la raffinerie des Flandres, à Dunkerque, que la direction veut fermer. Mais il s'est durci en fin de semaine. Les syndicats du pétrolier français appellent à présent leurs collègues des autres raffineries à se joindre à leur mouvement. Et les salariés du groupe américain Exxon prévoient de stopper la production mardi de la raffinerie de Gravenchon (Seine-Maritime), la deuxième plus importante du pays.
Le mouvement touche aussi les dépôts de carburants. Sept des 31 dépôts de Total sont fermés, ce qui pourrait compliquer encore l'approvisionnement des stations service.

Le gouvernement assure toutefois que la France dispose d'une réserve de 10 à 20 jours de carburants si toutes ses raffineries sont bloquées, ce qui n'est pas encore le cas. A condition toutefois que les automobilistes ne se ruent pas sur les pompes. Une vision optimiste de la situation qui fait sourire les syndicats de Total.

Le gouvernement tente donc de jouer l'apaisement. Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, reçoit le PDG de Total, Christophe de Margerie, en fin d'après-midi ce samedi.

Le ministre se dit convaincu que toutes les garanties pour le maintient de l'emploi sont réunies. Une profession de foi que les syndicats ne sont pas prêts à croire sans voir.

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