Négociations pour calmer la vague de colère dans les ports
La signature d'un accord sur la pénibilité permettrait de finaliser la mise en œuvre de la réforme votée en 2008, censée relancer les ports français.
_ Les syndicats (CGT, FO, CNTPA) vont se retrouver trois jours autour de la table avec l'Union des ports français (UPF), un organisme sous tutelle de l'Etat, et l'Unim (Union des industries de la manutention) qui regroupe les entreprises privées.
Les ports et les entreprises liées à cette activité ont beaucoup souffert de ce conflit de janvier, né de la volonté du gouvernement de revoir, après le vote de la réforme des retraites, un projet d'accord âprement négocié en octobre par les syndicats et le patronat.
Les partenaires sociaux avaient convenu de la possibilité de départs anticipés jusqu'à quatre ans avant l'âge légal pour certains métiers, grâce à un fonds abondé en partie par les ports, qui sont des établissements publics.
Le secrétaire d'Etat aux Transports Thierry Mariani a répété ces dernières semaines que l'Etat était prêt à reconnaître la pénibilité de certains métiers portuaires, mais avec des départs anticipés n'allant pas au-delà de deux ans.
Cette nouvelle convention s'appliquera aux dockers (4.000 personnes), qui sont salariés du privé depuis 1992, et aux grutiers/portiqueurs (mois de 2.000 agents), qui jusqu'ici sont employés des ports mais doivent passer au privé dans le cadre de la réforme portuaire de 2008.
Ce transfert des personnels, une des pierres angulaires de la réforme, doit conduire à une plus grande efficacité et productivité grâce à un commandement unique dans la manutention, comme c'est le cas dans les grands ports européens.
_ Le numéro un de la CGT, Bernard Thibault, a expliqué hier matin sur France Info que “cette alerte aurait pu être évitée si les pouvoirs publics avaient respecté leur parole s'agissant d'un accord négocié pour faire reconnaître la pénibilité” et les départs à la retraite dans les ports.
B. Thibault exige la reconnaissance des travaux pénibles
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Meurtre économique
Il y a quelques jours, la CGT des ports et docks et le syndicat FO transports n'avaient pas du tout apprécié les propos de François Chérèque. Le secrétaire général de la CFDT avait critiqué “un corporatisme qui met en difficulté les bassins économiques”.
De son côté, Laurence Parisot, la présidente du Medef, principale organisation patronale française, avait accusé la CGT de “meurtre économique”.
Depuis le début de l'année, dockers puis grutiers et portiqueurs faisaient grève à tour de rôle du vendredi au lundi, à l'appel de la très majoritaire CGT des ports et docks et de Force ouvrière.
Un autre syndicat, la Coordination nationale des travailleurs portuaires et assimilés (CNTPA), fortement implantée chez les dockers de Dunkerque (Nord), avait appelé à cesser le travail un jour, le 20 janvier, pour la première fois depuis des années.
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