Ne pas oublier "les oubliés de Saint-Paul"
Ces oubliés, ce sont 58 personnes sans papiers qui, depuis la fin du mois de novembre, dorment dans des tentes installées devant l'église Saint-Paul, à Nanterre (dans les Hauts-de-Seine, à l'ouest de Paris).
_ Elles réclament leur régularisation ; la préfecture exige qu'elles lèvent le camp, avant que leurs dossiers soient examinés.
Le rassemblement organisé ce matin avait comme objectif de "débloquer une situation qui devient insupportable'' en demandant
au ministre de l'Immigration Brice Hortefeux d'intervenir
directement dans le dossier, a expliqué Richard Moyon, un des animateurs du
Réseau éducation sans frontières (RESF).
Olivier Besancenot a profité de l'occasion pour appeler à "un
sursaut de toute la gauche sociale et de toute la gauche
politique''. Il propose une "mobilisation globale sur la question
de l'immigration'' qui pourrait se traduire par une manifestation
unitaire au mois de janvier.
Deux représentants de la nouvelle direction du PS étaient présents : la
secrétaire nationale à l'immigration Sandrine Mazetier, et son homologue en charge des droits de l'Homme,
Pouria Amirshahi.
Plusieurs artistes avaient également fait le déplacement : Josiane Balasko, Cali, Benabar.
Avant de s'installer devant l'église Saint-Paul, les 58 sans-papiers avaient occupé les locaux paroissiaux pendant sept mois. Ils avaient quitté les lieux après avoir reçu la promesse du Préfet que leurs dossiers seraient examinés.
_ La préfecture exige donc maintenant l'évacuation du campement.
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