Naturalisation des étrangers : Valls revient sur le QCM et le CDI obligatoire
"Il ne faut pas avoir peur
de ces nouveaux Français qui sont une force pour la République", affirme
en préambule Manuel Valls. Avant d'annoncer l'abandon de plusieurs critères
d'accès à la nationalité française qui avaient été mis en place en 2011 par son
prédécesseur. "Il ne s'agit pas d'ouvrir un débat sur l'identité
nationale mais de revenir sur les critères pénalisants", ajoute le
ministre de l'Intérieur.
À la trappe, le questionnaire (QCM) sur
"l'histoire, la culture et la société française", imaginé par Claude
Guéant. Abandonnée l'obligation de présenter un CDI (contrat à durée
indéterminée) : Manuel Valls ambitionne de donner la nationalité française à des
étudiants méritants, notamment des doctorants, ou des citoyens travaillant de
manière régulière, même sous forme de CDD et de contrats d'intérim.
En revanche, l'obligation de parler le Français et l'adhésion aux valeurs de la
République resteront des critères de naturalisation. D'autres critères
porteront sur les années de présence sur le territoire français, la
"stabilité familiale" et l'emploi : les préfets recevront des
directives précises dans les prochains jours, annonce-t-on place Beauvau.
"Entraves pernicieuses"
Entre 2010 et 2011, "toute une
série d'entraves pernicieuses" avait fait chuter de 30 % le nombre de
naturalisation. "Nous voulons revenir aux chiffres d'il y a deux-trois
ans", précise le ministre.
En 2010, environ 120.000 personnes avaient acquis la nationalité française.
Né à Barcelone en 1962, Manuel
Valls a lui-même été naturalisé Français à 20 ans, après l'élection de François
Mitterrand.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.