Motards et automobilistes, rassemblés contre la "répression" routière

Les motards en première ligne - les automobilistes, pas vraiment concernés ? Ce sont en tout cas des milliers de motards qui ont défilé aujourd'hui, à Paris et dans près de 80 villes, pour dénoncer ce qu'ils appellent le "tout répressif" du gouvernement en matière de sécurité routière.
_ Le cafouillage gouvernemental autour de la non-signalisation des radars automatiques ne passe toujours pas... Et ce qui exaspère également les motards, c'est l'obligation, désormais, de porter un gilet fluorescent, et de s'équiper de plaques d'immatriculation plus grandes.

15.000 motards selon les organisateurs, 6.000 selon la police - et une quarantaine d'automobilistes - ont ainsi roulé de Vincennes à la place du Trocadéro, dans l'ouest parisien. “Nous manifestons pour réclamer le retrait de toutes les mesures et pour dire aux pouvoirs publics qu'ils arrêtent de nous prendre pour des délinquants de la route”, a expliqué Jean-Marc Belotti, coordinateur de la Fédération française des motards en colère (FFMC) à Paris ; “le gouvernement a créé une politique de sécurité routière anxiogène à l'approche de l'élection présidentielle, alors que le nombre de morts sur les routes a baissé depuis dix ans”.

“Le tout répressif est à bout de souffle, il faut privilégier la formation, l'éducation, la sensibilisation”, ajoute Julien Despierres, président de la FFMC à Lyon, où 7.000 motards ont défilé.
_ Ils étaient également un millier au Mans, 700 à Valence.