Moins de sel pour déneiger les routes de l'est

Les responsables de la Direction des routes de l'est mettent en avant des préoccupations environnementales et budgétaires : répandre moins de sel sur les routes, c'est meilleur pour l'environnement, plaident-ils, et cela permet des économies substantielles.

Concrètement, en cas de chute de neige, les saleuses interviendront désormais uniquement sur la voie de droite (ou sur les deux voies de droite, quand il y en a trois).
_ Cela concerne quelque 1.700 km de voies en Alsace, Lorraine,
Franche-Comté et sur une partie de la Champagne-Ardennes.

Cette décision est d'ores et déjà critiquée, au nom de la sécurité : le secrétaire général de FO des ingénieurs des travaux publics, par exemple, souligne que "les automobilistes vont rouler entre deux murs de neige, l'un sur le bas-côté, l'autre sur la voie de gauche, cela n'est pas acceptable : le niveau de
sécurité va forcément baisser". Et il rappelle que le budget de l'entretien des routes "a baissé de 30% entre 2010 et 2011, et
de 10% pour la seule activité hivernale".
_ Un autre spécialiste estime que la solution adoptée sur les routes de l'est "peut marcher
jusqu'à un certain seuil de fréquentation, de 30.000 à 40.000 véhicules par
jour". Mais, souligne-t-il, "sur l'A31, on est a minima à 55.000, à 80.000 au nord
de Nancy et à 100.000 au nord de Metz sur trois voies". Conclusion, selon lui : "ce sera une expérimentation périlleuse, qui ne
peut fonctionner que lors de petites neiges".

L'expérience sera en tout cas observée de près par les Directions de l'Equipement dans les autres régions.