Mobilisations anti-OGM dans toute la France
Cette journée nationale "Pour le droit et la liberté de produire et de consommer sans OGM", à l'appel notamment d'Attac, des Amis de la Terre, de la Confédération paysanne, du Collectif des faucheurs volontaires et de Greenpeace, s'est déclinée localement par des manifestations, des concerts et des rassemblements prévus à Rennes, Lille, Nancy, Clermont-Ferrand, Avignon, Perpignan, Toulouse et Bordeaux.
« Cette journée est destinée à sensibiliser le grand public et à réveiller la conscience des députés avant l'examen de la loi, en les appelant à voter contre un texte qui légalise la contamination non-OGM", a lancé Michel Metz, membre du collectif anti-OGM 31. Les militants appellent les parlementaires à tenir compte de l'opinion publique qui, "dans sa grande majorité est opposée aux OGM".
Le projet de loi sur les OGM, qui vise à clarifier les conditions de mise en culture de plantes transgéniques et de leur coexistence avec les productions conventionnelles et doit permettre la transposition en droit français d'une directive européenne de 2001, sera débattu à l'Assemblée nationale de mardi à jeudi.
Amendé et adopté le 8 février dernier en première lecture par le Sénat, le texte instaure notamment "un délit de fauchage" et entend remplacer la "Haute autorité sur les organismes génétiquement modifiés" par un "Haut conseil des biotechnologies" présidé par un scientifique. Au nom du "principe de précaution", le gouvernement français avait décidé de 11 janvier d'activer la clause de sauvegarde sur le maïs transgénique MON810, ce qui avait entraîné la suspension de la culture du MON810, seul OGM cultivé en France à des fins commerciales et destiné à l'alimentation animale.
Particulièrement concernée par les cultures OGM jusqu'à la récente activation de la clause de sauvegarde, la région Midi-Pyrénées a concentré en 2007 près de 70% de la surface cultivée en France, avec 16.000 hectares de parcelles de maïs OGM sur 23.000 hectares au total.
Caroline Caldier avec agences
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