Mobilisation en berne contre la réforme des retraites
Actualisé à 18h
Cette fois c'est sûr : la mobilisation contre la réforme des retraites ne fait plus recette. Le ministère de l'Intérieur a compté aujourd'hui 375.000 manifestants, contre 560.000 le 28 octobre, date de la dernière journée de mobilisation.
_ La CGT, elle, est à 1,2 million, contre 2 millions il y a dix jours.
C'est la plus faible mobilisation enregistrée à Paris depuis le début de la contestation contre la réforme des retraites: 28.000 manifestants selon la police, 90.000 selon la CGT.
_ Au-delà de l'écart des chiffres - c'est une constante - ce qui est instructif c'est que cette fois le syndicat reconnaît une véritable décrue : 90.000 manifestants, contre 170.000 à Paris le 28 octobre, date de la dernière journée de manifestations. La police, à l'époque, en avait compté 31.000...
Situation similaire à Marseille, où l'on a compté entre 8.500 et 80.000 manifestants aujourd'hui. Contre 12.000 à 150.000 le 28 octobre.
_ Seule Toulouse, traditionnelle place forte de la contestation, semblait tirer son épingle du jeu : 13.000 à 110.000 manifestants aujourd'hui ; 15.000 à 120.000 il y a dix jours.
Déjà, le chiffre de la mi-journée n'était pas très bon : 142.000 manifestants sur toute la France, selon le ministère de l'Intérieur, c'était 56.000 de moins qu'il y a dix jours.
Cette baisse est “normale”, a jugé François Chérèque, le patron de la CFDT. Pour une raison simple : la loi a été votée...
_ Au départ du cortège parisien, Bernard Thibault, pour la CGT, voulait y croire. Et annonçait “sans doute ce soir plus d'un million encore de personnes dans les différentes villes de France”.
Quant à son homologue de Force ouvrière, il a mis les pieds dans le plat : Jean-Claude Mailly, tout en disant s'attendre à une faible participation, dénonçait “un certain gâchis dans la conduite du mouvement” par les syndicats (voir notre article). Lui avait demandé une grève interprofessionnelle pour bloquer le pays.
C'est tout la question du moment : quelle suite donner au mouvement ? D'ailleurs, faut-il en donner une ? On le sait, le principe d'une nouvelle journée de grève est arrêté pour la semaine du 22 au 26 novembre ; les syndicats doivent se retrouver dans la semaine pour en arrêter les détails. Sans garantie de succès.
La CGT, pour l'heure, n'en démord pas : “l'action peut légitimement se poursuivre” . Pas sûr que les autre syndicats lui emboîtent le pas...
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